Grand Port Maritime de Marseille : Les patrons n'aiment pas la grève !13/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une-2202.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Grand Port Maritime de Marseille : Les patrons n'aiment pas la grève !

Les travailleurs du port de Marseille-Fos ne désarment pas, en particulier ceux des terminaux pétroliers en grève depuis le 27 septembre. Ce sont eux qui devraient être désormais employés par une entreprise en partie privée, Fluxel, en vertu de la nouvelle loi sur les Grands ports maritimes. Et ils veulent avoir des garanties sur leur avenir.

Ce sont donc des dizaines de navires, surtout des pétroliers, qui attendent en rade.

De plus, les travailleurs des raffineries se sentent partie prenante de ce mouvement.

Quant aux employés du port ils veulent la reconnaissance de la pénibilité de leur travail.

Tout cela met le patronat local marseillais en émoi. Certains patrons marseillais ont payé une pleine page du journal Les Échos du 11 octobre : « The best job in the world - Devenez grutier au port de Marseille - congés : 8 semaines /an - horaires : 18h/semaine - rémunération : 4 000 euros brut/mois - emploi garanti à vie - Promotion après grève : + 450 euros par mois et passage à 12h/semaine. »

Si ce travail est aussi attrayant qu'ils le signalent, que n'envoient-t-ils pas leurs rejetons se lancer dans cette carrière de grutiers portiqueurs au lieu de leur payer de coûteuses écoles de commerce ?

Ce collectif « Touche pas à mon port », créé par le président de l'Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône et d'autres, a appelé sur FR3 à déloger par la force les grévistes CGT du port.

Ces patrons ne supportent les travailleurs que soumis et s'échinant à la tâche. La pénibilité du travail, ils ne veulent pas en entendre parler. Le contact avec des produits toxiques déchargés en vrac des navires, ils ne le voient pas. Le travail de nuit ne les dérange absolument pas. L'amiante, inconnu. Et pourtant, il n'y a pas si longtemps l'amiante des mines de Canari en Haute-Corse était déchargé à la main dans des sacs de jute, entraînant des morts par le cancer parmi les dockers.

Et si les vannes du pétrole sont fermées, c'est aussi le seul moyen pour les portuaires de rappeler que sans leur travail rien ne marche...

Partager