Espagne : Succès de la grève générale du 29 septembre30/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une2200.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : Succès de la grève générale du 29 septembre

Si l'on en croit les premières évaluations données par le site du quotidien espagnol El Païs, l'appel à la grève générale lancé le 29 septembre par l'ensemble des confédérations syndicales nationales était très largement suivi dans l'ensemble du pays, à l'exception, semble-t-il, du Pays basque.

Paralysie à près de 80%, voire 100 % dans le secteur des industries alimentaires ; à près de 100% dans le secteur de la construction, blocage de tous les marchés d'approvisionnement des grandes villes dont Madrid, Séville, Barcelone et Valence. Blocage depuis la veille au soir des services de nettoiement à l'exception de ceux desservant les hôpitaux, taux importants de grévistes dans l'enseignement. Quant aux services publics tels que les transports et les hôpitaux, la grève y était massive et respectait strictement les impératifs des « services minimaux » négociés préalablement. Pour les entreprises du secteur public, les premiers échos faisaient état d'une participation à la grève qu'il était trop tôt pour apprécier réellement.

Par ailleurs, pendant toute la journée, des manifestations devaient se dérouler, non seulement dans les grandes villes, mais aussi dans de nombreuses villes moyennes.

Les classes populaires d'Espagne montrent qu'elles refusent les sacrifices que le patronat, les banquiers et le gouvernement de Zapatero leur imposent. Elles protestent contre le chômage (20% de la population active), la précarité, la mise en place d'une réforme du droit du travail destinée à faire payer la crise aux travailleurs et aux petites gens, les réductions de salaire dans la fonction publique, les blocages de salaire dans le privé et les menaces ouvertes sur les retraites.

Zapatero avait déclaré à la veille de cette journée de grève générale qu'il la respectait et souhaitait ouvrir le dialogue avec les syndicats. Mais c'est un recul sur l'ensemble de ces mesures antiouvrières que le monde du travail et les classes populaires devront imposer en donnant une suite à cette journée.

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