Segula-AIS (Bouches-du-Rhône) : En grève contre les réductions de salaire !01/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/09/une2196.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Segula-AIS (Bouches-du-Rhône) : En grève contre les réductions de salaire !

Les travailleurs de Segula-AIS se sont mis en grève du lundi 23 août au mardi 31, pour exiger le maintien de leur paie. Segula-AIS est une entreprise sous-traitante qui fabrique et monte les structures, c'est-à-dire les carcasses des hélicoptères. Ils sont 250 à y travailler, sur le site d'Eurocopter lui-même et dans les entreprises situées à Vitrolles et Aix-les-Milles.

Après la reprise d'AIS par le groupe Segula, la direction a voulu réduire les coûts de fabrication.

Ainsi, début juillet, la direction décidait que les paies seraient laminées en supprimant la plupart des primes. Cela représentait des pertes pour certains de 500 à 1 000 euros, et parfois plus. Avec vingt ans d'ancienneté dans un travail qualifié, les ouvriers retombaient à un salaire de 1 300 euros.

Durant deux semaines, les ouvriers ont manifesté leur mécontentement en ralentissant le travail. Finalement, ils décidaient de se mettre en grève lors d'une assemblée générale, lundi 23 août. Les dirigeants d'Eurocopter commencèrent à craindre que la production soit bloquée.

Les grévistes se réunissaient en AG à près d'une centaine. Trois fois de suite, entre quarante et quatre-vingts ouvriers grévistes sont venus diffuser des tracts à la porte d'Eurocopter. L'accueil était bon, plusieurs salariés manifestaient leur sympathie. À l'intérieur, les tracts des grévistes étaient commentés largement.

Ils ont aussi manifesté dans l'usine d'Aix-les-Milles aux cris de « Pas de baisse des salaires ». Le jeudi 26, trouvant que les négociations traînaient en longueur, ils ont envahi la salle de réunion.

Lundi 30, la direction proposait de transformer en primes soumises aux cotisations une partie des primes qu'elle avait voulu supprimer, de telle sorte que personne ne perde plus de 150 euros. Les jours de grève seraient payés normalement, déplacements compris, mais il faudrait les récupérer en temps de travail.

Dans un premier temps, mardi au matin, les grévistes rejetaient massivement cette proposition, pour finalement l'accepter après une petite amélioration et décider de reprendre le travail mercredi.

Il n'en reste pas moins qu'ils ont fait reculer sérieusement leur direction.

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