Réduction de l'aide au logement étudiant : Le gouvernement renonce à son projet01/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/09/une2196.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Réduction de l'aide au logement étudiant : Le gouvernement renonce à son projet

Au début de l'été, dans le cadre de ses mesures d'austérité, le gouvernement avait annoncé qu'il allait réduire l'aide au logement pour les étudiants. Plus précisément le ministre du Budget, François Baroin, voulait supprimer la demi-part fiscale pour enfant à charge lorsque cet enfant à charge touchait une aide personnalisée au logement (APL).

Pour les étudiants de milieu populaire et leurs familles, cela aurait signifié soit renoncer à cette aide, soit voir les impôts sur le revenu augmenter à cause de la perte de la demi-part. 650 000 étudiants et leurs familles étaient concernés.

En prenant l'exemple d'une famille ayant deux parents avec un revenu cumulé de 4 800 euros brut et deux enfants étudiants, un sénateur a calculé que cette mesure se serait traduite, soit par la suppression d'une aide au logement de 1 685 euros par an, soit par l'augmentation de l'impôt sur le revenu de 3 400 euros. Les conséquences que cela aurait pu avoir pour des jeunes de milieu populaire tentant de faire des études, évidemment, le gouvernement s'en fichait.

Mais le gouvernement prépare bien d'autres violentes attaques contre le niveau de vie des travailleurs, certaines prévues, comme celle sur les retraites, d'autres à venir, qui se cachent derrière l'annonce floue de « supprimer des niches fiscales » en vue de faire 10 milliards d'économies.

En attendant, le gouvernement préfère renoncer cette année à quelque 80 millions d'euros que devait rapporter cette attaque contre les étudiants et leurs familles plutôt que de risquer de mettre de l'huile sur le feu, alors qu'il n'est pas très sûr de ce que sera la mobilisation contre son attaque sur les retraites.

Ce n'est pas le moment de mettre en colère des centaines de milliers de familles et de risquer une confrontation avec les étudiants.

Pour des raisons qui ne sont pas électorales, le gouvernement ne tient pas à additionner les mécontentements en ce moment et il multiplie les gestes, non seulement vis-à-vis des étudiants mais aussi des agriculteurs, des professions libérales.

Car malgré ses rodomontades le gouvernement craint qu'une trop forte mobilisation populaire redonne du courage à tous ceux qui en ont assez de payer pour les riches.

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