Femmes : Retraites peau de chagrin11/08/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/08/une2193.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Femmes : Retraites peau de chagrin

Moins considérées, plus exploitées, moins bien payées, la condition des femmes salariées a toujours été plus dure que celle de leurs camarades masculins. À travail égal, il n'y a jamais eu salaire égal. Il en va de même pour leurs retraites qui, à l'heure actuelle, sont en moyenne de 30 % inférieures à celles des hommes. Et cela se dégradera encore si la nouvelle réforme entre en vigueur.

Les retraites des salariées obéissent à des règles complexes, différentes dans la fonction publique et dans le secteur privé, censées prendre en compte les interruptions d'activité dues aux maternités ou à l'éducation des enfants. Dans le système actuel, le trimestre au cours duquel est survenu l'accouchement est validé pour la retraite. Cela devrait rester inchangé, mais c'est très loin de compenser l'impact d'une suspension du travail salarié afin d'élever les enfants. Cette interruption signifie une retraite amputée, y compris pour celles qui travaillent jusqu'à 65 ans. Avec la réforme, il leur faudra travailler jusqu'à 67 ans, si elles trouvent ou gardent un emploi, pour avoir une retraite sans décote, sans pour autant toucher une pension à la hauteur de ce qui serait nécessaire pour vivre. Avec la réforme annoncée par Sarkozy-Fillon, la CGT a calculé que la baisse de la retraite pourrait aller jusqu'à 25 % en cas de départ avant 67 ans.

Dans la fonction publique, les femmes qui ont quinze ans d'activité et trois enfants peuvent actuellement partir en retraite anticipée, quel que soit leur âge et sans que la pension subisse une décote. Ce dispositif disparaîtra complètement au 31 décembre 2011. D'ici là, celles qui souhaiteront en bénéficier devront faire leur demande avant le 31 décembre de cette année.

On le voit à travers ces mesures concernant les femmes, toutes les dispositions contenues dans le projet de réforme veulent imposer une marche arrière aux droits des travailleurs. C'est ce qu'il faut refuser !

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