Raffinerie des Flandres Total - Dunkerque : La direction joue la montre28/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2191.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Raffinerie des Flandres Total - Dunkerque : La direction joue la montre

Lundi 26 juillet, une réunion organisée par les syndicats Sud et CGT de la Raffinerie des Flandres a regroupé en pleine période de vacances 80 travailleurs pour faire le point après la suspension de leur mouvement de grève la semaine passée.

Le 30 juin, la cour d'appel de Douai a en effet condamné Total à reprendre le raffinage à la Raffinerie des Flandres de Dunkerque dans un délai de quinze jours avec une astreinte de 100 000 euros par jour de retard. Elle considérait que le groupe n'avait pas respecté, lors de la fermeture provisoire du raffinage en septembre dernier, puis définitive le 8 mars 2010, les procédures d'information-consultation du comité central d'entreprise. Depuis, la direction locale a bien donné un plan de travaux, mais qui ne comporte pas le redémarrage de la raffinerie !

Aussi, les organisations syndicales ont saisi le jeudi 22 juillet le tribunal de Douai pour lui demander de faire constater par un huissier l'évidente mauvaise volonté de la direction et pour obtenir une date de redémarrage du raffinage.

Les travaux de dégazage et de remise en état des installations arrêtées depuis dix mois ont commencé, mais avec moins de personnel de maintenance et de techniciens d'inspection que nécessaire. La direction est directement responsable de cette situation, car elle a muté ces travailleurs dans d'autres raffineries en France, pressée qu'elle était d'appliquer son plan de fermeture des activités de raffinage, de mettre en place ses activités de substitution (mutation, centre d'assistance technique, centre de formation) et de transformer la raffinerie en dépôt. Les travaux actuels ne sont d'ailleurs pour les patrons qu'une préparation à la réalisation de cet objectif. Elle compte que le tribunal de grande instance de Nanterre qu'elle a saisi lui donnera en octobre raison de refuser le redémarrage.

La seule date qu'elle ait fixée, c'est celle des expéditions de carburants raffinés, arrêtées depuis le 12 janvier par la grève des travailleurs. Elle veut ainsi récupérer des centaines de millions d'euros en vendant les carburants stockés. Mais les travailleurs ont bien dit qu'il n'y aurait pas de reprise des expéditions, s'il n'y avait pas de redémarrage du raffinage.

Les travailleurs entendent bien faire reculer sur ce point les patrons de Total.

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