General Motors - Strasbourg - Quand la solidarité ouvrière s'exprime28/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2191.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

General Motors - Strasbourg - Quand la solidarité ouvrière s'exprime

Depuis quelques jours, les messages de solidarité émanant non seulement d'autres organisations de la CGT, mais aussi de certains syndicats ou sections syndicales de la CFDT ou de FO, affluent au local du syndicat CGT de GM Strasbourg.

Parmi ceux-ci, on peut citer celui du comité de lutte de Continental-Clairoix, une entreprise dont les travailleurs avaient été victimes du même chantage à l'emploi, et qui ont mené avec succès une longue lutte pour obtenir des conditions de départ qui leur permettent d'envisager l'avenir.

« Camarades,

Nous vous apportons notre soutien fraternel face au chantage exercé par la direction de General Motors à votre encontre pour obtenir de vous l'acceptation des mesures de régression sociale que ce trust multi-milliardaire voudrait imposer aux salariés de votre usine. Oui, vous avez raison de refuser de céder à ce chantage indigne, car ce sont toujours les travailleurs qui font les frais de la capitulation des organisations syndicales devant les diktats des patrons.

Nous sommes particulièrement bien placés pour vous dire cela, nous qui avons été victimes du même chantage à l'emploi, qui s'est traduit par l'annonce de la fermeture de notre usine moins de deux ans après la signature par certains syndicats d'un accord de recul. Nos patrons, Continental, autre géant de l'automobile, ayant cru à la suite de cela que nous étions soumis et donc qu'on pouvait nous attaquer sans risques majeurs. Il a fallu un sursaut général et une lutte acharnée qui a passé les frontières, en allant nous adresser à nos camarades en Allemagne, pour arracher le maintien de tous les contrats de travail et de la paye pour 28 mois supplémentaires jusqu'en 2012.

Nous avons été témoins dans le groupe Continental qu'à chaque fois que les syndicats se soumettaient, les travailleurs en payaient le prix fort. En Allemagne, près de Hanovre, une usine de plus de 800 salariés a été fermée cette année à la suite de reculs précédents « acceptés ». À Sarreguemines en Lorraine, les travailleurs de l'usine Continental qui avaient dû subir un accord de retour aux 40 heures signé par les syndicats, viennent, en récompense, de se voir imposer un nouveau recul : 10 % de travail en plus non-payé.

Les grands patrons, quelle que soit leur nationalité, française, allemande ou américaine, veulent faire payer la crise de leur système et l'augmentation de leurs profits à nous tous les travailleurs. Ils se nourrissent des reculs des uns pour aller toujours plus loin. Les reculs imposés aux uns c'est tous les travailleurs qui en payent l'addition. Vous le savez bien vous qui êtes témoin du même chantage exercé par votre patron, GM, auprès des travailleurs d'Opel en Allemagne.

Il faut en finir une fois pour toute avec cette marche en arrière sans fin ».

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