Filtrauto - Louvigné-de-Bais (Ille-et-Vilaine) : Non aux licenciements !28/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2191.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Filtrauto - Louvigné-de-Bais (Ille-et-Vilaine) : Non aux licenciements !

Filtrauto appartient au groupe SOGEFI, il produit les filtres pour les principaux constructeurs automobiles Renault, Peugeot, Toyota, GM. Il y a des usines à Argentan, Louvigné-de-Bais, Marcillac, Saint-Père-en-Retz, Vire et le siège social à Guyancourt, dans les Yvelines. Filtrauto comprend environ 1 000 personnes en France.

Le 1er juillet, au cours d'une présentation sur écran géant au CCE sur les comptes annuels, la direction a annoncé pour le 31 octobre 2010 la fermeture de l'usine de Louvigné-de-Bais, près de Vitré en Ille-et-Villaine. 75 travailleurs sont concernés, en CDI et en intérim. La direction voudrait rassurer les travailleurs en disant que ce serait des départs volontaires, et à la retraite. Mais la moyenne d'âge des travailleuses (une majorité de l'usine sont des femmes) est de 42 ans. Donc ces boniments n'étaient pas du tout rassurants. En 2009, il y a déjà eu 49 suppressions de postes dans les bureaux et parmi le personnel d'encadrement, « au volontariat ».

Il y a 1 700 personnes à Louvigné-de-Bais, et la fermeture de l'usine serait une catastrophe pour tous les habitants de cette petite ville. Les élus locaux de la commune n'étaient pas informés.

Mercredi 21 juillet, un CCE extraordinaire s'est tenu au siège social de Filtrauto à Guyancourt, dans les Yvelines, pour annoncer la fermeture du site. L'ensemble des travailleuses de Louvigné-de-Bais étaient présentes, des délégations des travailleurs des autres sites en France étaient venues apporter leur soutien, ainsi qu'une petite délégation de délégués CGT de Renault du Technocentre de Guyancourt. Au rassemblement, 120 travailleurs se sont fait entendre dans une ambiance combative, avec slogans contre les profits, pour dénoncer les heures supplémentaires et les samedis travaillés. Et pour maintenir la pression pendant le CCE, durant l'heure de repas, quelques travailleurs du siège social sont venus discuter avec les manifestants. Les travailleurs de Filtrauto à Vire, en Bretagne, ont fait grève à 40 % pour soutenir leurs camarades de travail de Louvigné-de-Bais. Et tous les sites en France ont débrayé.

À l'issue du CCE, la direction annonçait le reclassement de 21 postes dans d'autres sites, une prime supra-légale de 6 000 euros et une prime de 650 euros par année d'ancienneté. C'est inacceptable ! La direction maintenait le calendrier de la procédure de fermeture du site. Elle a dit que la fermeture du site permettrait d'augmenter de 0,5 % le résultat d'exploitation sur la division filtration Europe. Des travailleuses faisaient remarquer que les deux PDG de Filtrauto et de Renault étaient aux états généraux de l'automobile et que les deux entreprises avaient reçu des subventions publiques. Et il n'est pas question pour les travailleurs, comme le proclamaient leurs banderoles, que « les salariés soient sacrifiés pour que les actionnaires soient engraissés ».

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