Transports d'Île-de-France : Augmentation des tarifs en vue...02/06/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/06/une2183.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Transports d'Île-de-France : Augmentation des tarifs en vue...

Jean-Paul Huchon, président socialiste de la Région et aussi du Syndicat des transports en Ile-de-France, le STIF, va proposer au Conseil régional des augmentations de tarifs de transport pour les usagers, au 1er juillet.

Pour l'instant il envisage une augmentation moyenne de 3,9 %. C'est tout de même beaucoup plus que l'inflation évaluée à 1,7 %. Le pourcentage d'augmentation serait modulé en fonction des zones de tarification: l'abonnement mensuel deux zones couvrant Paris et la banlieue proche augmenterait de 6,7 %. Celui couvrant trois zones augmenterait de 5,1 % et celui de quatre zones de 4,1 %, soit 3,80 euros par mois dans tous les cas. En revanche, il n'augmenterait pas pour les zones 1 à 5 et 1 à 6, soit les plus longs parcours, pour lesquels les abonnements sont déjà les plus chers. Quant au ticket vendu par carnet, il augmenterait de 3,45 %.

Ces augmentations, même modulées représentent des sommes annuelles importantes pour les salaires les plus bas. Pour justifier cette augmentation, Huchon déclare qu'il veut développer les transports en commun mais que la participation patronale étant plafonnée à un faible pourcentage, il ne peut que répercuter ces hausses sur les usagers. En effet le versement transport des employeurs calculé sur les salaires bruts, est au maximum de 2,6 % à Paris et dans les Hauts-de-Seine et de 1,4 % dans les départements les plus éloignés de Paris.

Les millions de salariés qui traversent chaque jour la région pour aller travailler le font pour le profit de ces mêmes employeurs, et, alors que les salaires sont pratiquement bloqués, c'est bien la « participation transport » de ces mêmes salariés qui devrait être bloquée. Si la loi ne permet pas au Conseil régional de le décider, celui-ci pourrait en revanche diminuer les subventions versées à fonds perdus aux entreprises privées, plutôt que de faire payer des salariés dont bien peu ont été augmentés de 3,9% cette année.

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