Comme plusieurs grandes entreprises industrielles européennes, le groupe allemand Bayer, le groupe français Pernod-Ricard ou le groupe britannique AstraZeneca, Siemens annonce des profits en hausse pour l'année en cours. La multinationale allemande vient de relever sa prévision de bénéfices de 6,5 à 7,5 milliards d'euros. Sur le trimestre de janvier à mars 2010, Siemens a réalisé un bénéfice d'exploitation en hausse de 16 %, à 2,14 milliards d'euros. « Nous bénéficions surtout des mesures prises très tôt pour améliorer notre compétitivité », a déclaré Peter Löscher, le président du directoire de Siemens, faisant en cela référence aux mesures de « réduction des coûts », c'est-à-dire aux fermetures d'usines et aux suppressions de postes décidées en 2008 et 2009.

Le conglomérat Siemens compte plus de 400 000 salariés dans le monde. Il avait déjà supprimé 23 000 emplois fin 2009, mais en mars dernier il a annoncé la suppression de 4 200 autres emplois sur les 35 000 que comprend la branche des services informatiques, qui serait externalisée. En France, en mars dernier, les travailleurs de l'usine Siemens de Saint-Chamond, dans la Loire, apprenaient la fermeture de leur usine.

Les patrons ne font pas de quartier. Alors, ou bien ils continueront à avoir les mains libres pour augmenter leurs profits en fabriquant des chômeurs, ou bien les travailleurs seront capables de leur faire suffisamment peur pour leur arracher une part de leurs profits.