Derichebourg-Polyurbaine - Charenton (Val-de-Marne) : Le patron s'acharne contre les grévistes19/05/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/05/une-2181.gif.445x577_q85_box-0%2C18%2C158%2C222_crop_detail.png

Dans les entreprises

Derichebourg-Polyurbaine - Charenton (Val-de-Marne) : Le patron s'acharne contre les grévistes

130 employés sur 200 du dépôt de Charenton de Derichebourg, qui ramassent les ordures dans plusieurs arrondissements de Paris, ont fait grève du 21 au 28 avril. Ils revendiquent l'harmonisation des salaires avec les plus anciens d'entre eux, venant de Veolia, et l'amélioration des locaux sanitaires.

Cette grève n'a pas du tout plu à Thomas Derichebourg, patron de ce groupe qui emploie en fait au total 50 000 personnes dans le monde. Dès le premier jour de grève il a fermé les grilles du dépôt, interdisant aux grévistes d'y accéder, engageant des barbouzes et des chiens sans muselière, et il a adressé à douze délégués des lettres recommandées pour engager des procédures de licenciement. Après les entretiens préalables où le patron n'a rien voulu entendre, la consultation du Comité d'établissement ne s'est pas tenue, tous les délégués ayant voté une résolution sur un vice de procédure. Il faut dire que tous les élus du CE étaient sur la liste de licenciement !

Bien que débouté et bien que le travail ait repris, dès la semaine suivante Derichebourg a engagé une nouvelle procédure de licenciement contre... 19 délégués cette fois-ci : nouveau vice de procédure de la part du patron, et nouveau refus de se prononcer du CE.

Tout en faisant des promesses sur les revendications, Derichebourg a relancé une troisième procédure de licenciement contre quatre délégués et sept salariés sans mandats syndicaux.

C'est vraiment de l'acharnement. La société Derichebourg est connue pour son attitude antigrève. Sur de nombreux sites elle a déjà montré sa hargne obstinée contre les grévistes. Cela n'a pas du tout gêné le maire de Paris Delanoë et les élus socialistes : ils lui ont concédé dernièrement une grande partie des marchés publics du ramassage des ordures de la capitale !

Face à leur patron, les salariés du dépôt de Charenton ne se laissent pas intimider. Ils ne baissent pas les bras. Un préavis de grève a été déposé le 17 mai sur toutes les revendications et ils y ont ajouté la levée de toute menace de licenciements.

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