Airbus (Toulouse) : Toujours plein les poches pour les actionnaires19/05/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/05/une-2181.gif.445x577_q85_box-0%2C18%2C158%2C222_crop_detail.png

Dans les entreprises

Airbus (Toulouse) : Toujours plein les poches pour les actionnaires

EADS, la maison-mère de Airbus, vient de publier ses comptes pour le premier trimestre 2010. Bénéfice net : 103 millions d'euros, en légère baisse par rapport à la même période l'an dernier. C'est la crise mais, pour EADS, les bénéfices sont à peine écornés.

Après avoir pleuré pendant des années parce que l'euro était trop haut par rapport au dollar, Louis Gallois, le PDG, peut se réjouir, en grand serviteur des actionnaires de son groupe : avec la dégringolade de l'euro à 1,23 euro pour un dollar, il est question que EADS empoche un milliard d'euros de plus par an. Rien que ça !

Pour les travailleurs, ce n'est pas la même chanson. À l'appel de l'intersyndicale regroupant tous les syndicats qui réclamait 3,5 % d'augmentation générale et individuelle, ceux-ci ont bloqué pendant une semaine les Bélugas, ces avions qui amènent des quatre coins de l'Europe les différents tronçons d'avions à Toulouse. 3,5% cela signifie pas moins que l'an dernier, d'autant que 498 avions avaient été livrés, fin 2009, un record historique.

Le 30 avril, lorsque la direction a convoqué les syndicats pour rediscuter, l'intersyndicale a appelé à arrêter le mouvement... alors que nombre d'entre nous pensions qu'il fallait continuer pour faire pression. D'ailleurs un certain nombre avaient préparé le sac de couchage pour passer le week-end à l'usine.

Résultat de la « discussion » : 1 % d'augmentation générale, plus 1,5 % d'augmentation à la tête du client, plus une prime de 500 euros et ... des embauches (mais cela reste à vérifier).

Pour les plus bas salaires, 1 % d'augmentation générale, cela représente 15,40 euros brut par mois. 103 millions de bénéfice dans le groupe EADS, cela correspond à 1000 euros par salarié, qu'ils ont gagnés en trois mois de notre travail ! Ils nous en rendent 15 par mois, pour les plus bas salaires. Même avec la prime en plus, on voit de quel côté sont les profiteurs.

Cette travailleuse qui affirmait devant l'usine : « On s'est arrêté trop tôt, je ne suis vraiment pas contente » est représentative d'une opinion bien répandue.

Partager