Un Angolais sans papiers libéré, la mobilisation a payé14/04/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/04/une2176.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Un Angolais sans papiers libéré, la mobilisation a payé

Guilherme Hauka Azanga, un Angolais sans papiers menacé d'expulsion, a finalement été relâché du Centre de rétention administrative où il était incarcéré. Après plusieurs tentatives, la préfecture du Rhône a décidé de mettre fin à sa rétention, devant « l'impossibilité matérielle » de procéder à son expulsion.

À Lyon, où il vivait, le cas de ce père de famille avait suscité une forte mobilisation, à commencer par celle des enseignants et des parents de l'école où ses enfants sont scolarisés. Le jour même de son interpellation, ceux-ci avaient spontanément organisé une manifestation. Des militants associatifs et politiques ainsi que des élus locaux les avaient rejoints, et deux jours plus tard, plusieurs centaines de personnes avaient défilé dans le centre-ville pour exiger la remise en liberté de ce sans-papiers vivant en France depuis huit ans.

D'autant que, sa compagne étant de santé très fragile, son expulsion risquait de se traduire par le placement des enfants du couple.

Placé dans le Centre de rétention de Lyon Saint-Exupéry, Guilherme Hauka Azanga avait été transféré à Roissy pour être expulsé vers Luanda, la capitale de l'Angola, mais le pilote du vol Air France a refusé d'embarquer un « passager » entravé, saucissonné serait plus conforme à la réalité. Puis, lors d'une nouvelle tentative, le Portugal, où devait s'effectuer un changement d'avion, a refusé le survol de son territoire.

Ces résistances ont eu raison des décisions préfectorales et Guilherme Hauka Azanga a finalement été libéré. Même s'il reste « en situation irrégulière » et toujours sous la menace d'une expulsion, ce recul de la préfecture du Rhône est un encouragement pour tous ceux qui n'acceptent pas cette situation.

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