À Fourmies, comme partout, les suppressions de postes dans la fonction publique pèsent sur la vie quotidienne de la population. Dans cette ville de 14 000 habitants, et pour ne parler que des derniers mois, il y a une fermeture de classe en primaire, cinq suppressions de postes au lycée, des tournées de plus en plus longues pour les facteurs et jusqu'à la menace de fermeture du commissariat de police.

Mais cette politique du gouvernement peut avoir des conséquences plus surprenantes. Ainsi une élue de droite a demandé au Conseil municipal s'il avait bien veillé à faire réviser périodiquement le cadastre afin de s'assurer que la ville ne perdait pas d'argent en recouvrant la taxe foncière. Soucieuse des deniers publics, disait-elle, cette conseillère soupçonnait sans doute des Fourmisiens d'avoir profité des loisirs forcés que donne le chômage pour creuser une piscine dans leur jardin.

Il lui fut répondu que la politique du gouvernement qu'elle soutenait consistant à diminuer le nombre de fonctionnaires, l'administration avait cru bon de supprimer le poste de géomètre du cadastre, rendant impossible toute révision. Ce qui mit un terme à la discussion...