Lycée technique Jules-Viette - Montbéliard : Cinq jours de grève contre les suppressions de postes03/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2170.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée technique Jules-Viette - Montbéliard : Cinq jours de grève contre les suppressions de postes

Avant le départ en vacances d'hiver, le rectorat venait de rendre son verdict pour la prochaine année scolaire : neuf postes et demi d'enseignants devaient être supprimés au lycée technique Jules-Viette de Montbéliard.

Depuis plusieurs années déjà, sous prétexte qu'il perd des élèves, des classes et des formations sont supprimées ainsi que les postes qui vont avec, sans qu'il y ait eu de réaction collective notable.

Mais cette fois, c'en est trop. La veille des vacances, un préavis de grève reconductible a été décidé à partir du lundi matin 22 février, jour de la reprise. Banderoles et tracts ont été préparés pour informer les élèves, et une vingtaine de professeurs étaient devant l'entrée du lycée dès 7 h 30. Un enseignant qui devrait perdre son poste, pour la deuxième fois en deux ans, s'est scotché à une grille avec une pancarte « Profs naufragés, accrochez-vous ! ». Dans la foulée se tenait la première assemblée générale : 120 participants, sur 200, votaient la grève reconductible.

Dès le lendemain, la rectrice vient au lycée, accueillie par une haie de déshonneur, chacun tournant le dos sur son passage. Elle ne « tient pas à laisser ce conflit s'éterniser », dit-elle. Les trois heures d'entretien vont avoir l'effet exactement inverse. Agressive et méprisante, elle assène que les revendications sont « infondées ». Selon elle, en résumé, les professeurs du lycée, à dominante technique et professionnel, sont mauvais, ne sachant pas rendre leur établissement attractif, de surcroît avec de moins bons résultats que chez les voisins, ce qui est un pur mensonge.

La grève a donc été reconduite chaque jour jusqu'au vendredi 26 février par une assemblée générale quotidienne toujours nombreuse. La première manifestation dans les rues de Montbéliard a rassemblé 200 personnes. La deuxième, trois jours plus tard, en comptait près du double, gonflée par des enseignants venus d'autres établissements de la région, qui eux aussi se mobilisent contre les suppressions de postes et la baisse des moyens.

La rectrice se dit maintenant prête à discuter et écouter les revendications du lycée Viette. Mais dans l'établissement, où ce mouvement a complètement changé l'ambiance, une très prochaine journée de mobilisation en liaison avec le collège de Sochaux est d'ores et déjà prévue.

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