Réforme des retraites : Nouvelles attaques programmées03/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2166.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Réforme des retraites : Nouvelles attaques programmées

Sarkozy ayant annoncé qu'après les élections régionales il s'attaquerait aux retraites, les membres du gouvernement multiplient les déclarations pour essayer d'y préparer l'opinion.

Xavier Darcos, ministre du Travail et surtout du chômage, a ainsi claironné : « Il faudra travailler plus longtemps, reculer le curseur du départ à la retraite au-delà de 60 ans ». Aucun sujet ne sera « tabou » dit-il : ni le montant des cotisations à augmenter, ni un rapprochement du régime des retraites du public (calculées sur les six derniers mois d'activité) avec celui du privé (où elles sont calculées sur les 25 meilleures années). Fillon, en tant que premier ministre est monté aussi au créneau, affirmant que la question de « l'allongement de la durée de cotisation sera posée, tout comme celle des cotisations, et que la question du calcul de la pension sur les six derniers mois de salaire dans la fonction publique se pose évidemment ».

Tout comme au cours des années passées les gouvernements ont aligné la durée de cotisation du public sur le privé, celui-ci veut maintenant aligner le calcul du montant des pensions de retraite du public sur le privé, et à nouveau augmenter la durée et le montant des cotisations de tous les salariés.

Il n'y a que deux mesures qui sont « tabou » pour le gouvernement, comme pour Parisot la présidente du Medef qui préconise de reculer à 63 ans l'âge légal de départ à la retraite, c'est de faire cotiser davantage les entreprises, car « Il ne faut pas augmenter le coût du travail en France pour maintenir la compétitivité de nos entreprises ». Et il n'est pas question non plus de prendre sur les profits des actionnaires des grands groupes industriels et financiers.

Pour le patronat et le gouvernement, les progrès techniques qui permettent l'enrichissement de la société, les progrès médicaux et de conditions de vie ne doivent pas bénéficier aux travailleurs. S'ils vivent plus longtemps, cela ne doit pas alourdir le budget des retraites. Alors le gouvernement cherche par tous les moyens à diminuer le montant des pensions, en allongeant le nombre d'années servant de base de calcul et la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite complète. Alors que les périodes de chômage rendent déjà difficile de remplir les conditions actuelles, ces mesures ne peuvent qu'entraîner une paupérisation des retraités.

Mais ces choix ne sont pas inéluctables. Les travailleurs ont les forces pour imposer des retraites correctes et un niveau de vie plus élevé pour tous, pour imposer une répartition des richesses profitant à toute la population et pas seulement à la minorité qui dirige notre société.

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