France Télécom : Un plan «seniors» qui supprime à nouveau des emplois03/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2166.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

France Télécom : Un plan «seniors» qui supprime à nouveau des emplois

Les suicides à France Télécom n'ont pas cessé ces dernières semaines, atteignant 36 en deux ans selon le syndicat SUD. Cela n'empêche pas la direction de continuer sa politique de suppressions d'emplois, alors qu'elle est à l'origine de la dégradation des conditions de travail qui a poussé des salariés vers le désespoir. Un « plan seniors » prévoit en effet des temps partiels et des préretraites qui seront loin d'être compensés par des embauches équivalentes.

« Les salariés exigent que tous les départs et les temps partiels soient remplacés par des embauches en nombre équivalent », pouvait-on lire dans une pétition que la CGT a fait signer l'été dernier. La CGT avait alors souligné qu'avec l'argent distribué en pure perte aux actionnaires sous forme de dividendes, il y aurait largement de quoi financer ces embauches.

Cependant, le 26 novembre dernier, sans avoir consulté les militants, la même CGT a signé aux côtés de la CFDT, de la CFTC et de FO un « plan seniors » bien en deçà de cet objectif, applicable de 2010 à 2012 aux salariés de France Télécom et de 43 filiales, fonctionnaires ou contractuels. Des temps partiels et des préretraites y sont prévus et certains des salariés, parmi ceux âgés d'au moins 57 ans, espèrent qu'ils seront retenus, mais ils sont souvent refroidis quand ils découvrent qu'ils ne seront compensés qu'en moyenne à 70 % du salaire sans les primes, et qu'il faudra déduire la CSG et le RDS. Au total, sur trois ans, la direction chiffre à 16 000 le nombre de salariés répondant aux critères qu'elle a fixés et à 6 000 au minimum le nombre de bénéficiaires effectifs. En compensation, la direction a prévu des recrutements, mais seulement à « 50 % du temps libéré » par les temps partiels, ce qui équivaut à 1 500 recrutements pour 6 000 départs.

Quoi qu'elle en dise, la direction se situe donc dans la continuité des plans de suppressions d'emplois qui n'ont pas cessé depuis plus de dix ans.

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