Après le meurtre d'un couple de retraités, Hortefeux n'en manque pas une03/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2166.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Après le meurtre d'un couple de retraités, Hortefeux n'en manque pas une

Après le récent meurtre d'un couple de retraité dans l'Oise, Hortefeux s'est empressé de réclamer une aggravation des sanctions pénales contre les auteurs d'agression de personnes âgées.

Il reprend ainsi à son compte la pratique bien ancrée de Sarkozy consistant à ne pas laisser passer un meurtre ou une agression sans annoncer aussitôt une nouvelle loi renforçant les sanctions. On nage en pleine absurdité, le rôle des tribunaux étant justement d'apprécier la plus ou moins grande gravité des faits.

Le code pénal prévoit d'ailleurs déjà des circonstances aggravantes en cas d'agression d'une personne vulnérable, par exemple une personne âgée. Le meurtre dans un tel cas est même passible de la réclusion à perpétuité. C'est ce que s'est chargée d'ailleurs de rappeler à Hortefeux, la garde des Sceaux Alliot-Marie, de surcroît mécontente que le ministre de l'Intérieur se soit ainsi permis d'intervenir dans son pré carré.

Si le sort des personnes âgées préoccupe tellement Hortefeux, qu'attend-il pour mettre son nez dans le fonctionnement des maisons de retraite, pour dénoncer le manque de personnel qui y règne et parfois les mauvais traitements qu'on y inflige aux pensionnaires ? Et que ne dénonce-t-il l'érosion continuelle du pouvoir d'achat des retraites qui pousse vers la misère nombre de personnes âgées ?

On ne l'entend évidemment pas là-dessus, car cela l'obligerait à remettre en cause la politique du gouvernement... Et il est tellement plus facile de faire de la démagogie sur la sécurité.

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