Oui aux promotions professionnelles, non aux suppressions d'emplois !30/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2165.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Oui aux promotions professionnelles, non aux suppressions d'emplois !

La direction de l'APHP a envoyé fin décembre un courrier aux hôpitaux pour signaler que, dans le budget 2010, elle ne financerait plus les promotions professionnelles. Celles-ci permettent aux agents d'être payés pendant leurs études, soit un an pour la formation d'aide-soignant ou trois ans pour celle d'infirmier, et aux infirmiers et autres professions pendant deux ans pour se spécialiser...

Le personnel qui réussira le concours d'entrée à l'école devra vivre pendant sa formation sans salaire... ou renoncer à sa formation en 2010. Ceci n'a pas empêché Benoît Leclercq, le directeur général de l'Assistance publique, de deviser face à la presse sur « le véritable ascenseur social que représentait l'Assistance publique ».

C'est un coup dur, un de plus, contre le personnel mais aussi contre les usagers des hôpitaux. La formation professionnelle est en effet la garantie d'avoir un personnel qualifié, compétent et plus nombreux, puisque la logique voudrait qu'on embauche de nouveaux agents hospitaliers, de nouveaux aides-soignants ou infirmiers, pour maintenir les effectifs à un niveau suffisant. Mais c'est le cadet des soucis de l'APHP, qui préfère réduire le personnel et obliger ceux qui restent à travailler davantage et à effectuer des tâches qui, normalement, ne leur incombent pas : c'est plus économique de faire faire à un agent du travail d'aide-soignant et à un aide-soignant des soins infirmiers, en le payant au rabais.

Parmi le personnel, c'est la colère qui domine car, pour beaucoup, la « seule chose qui restait de bien à l'APHP c'était la promotion professionnelle ». « Oui aux promotions professionnelles, non aux suppressions d'emplois » était le slogan le plus repris, jeudi 21, par environ 500 personnes, dont de nombreux jeunes concernés par cette attaque, qui se sont rassemblées sous les fenêtres du siège de l'Assistance publique, à l'appel des syndicats. Une pétition circule dans tous les hôpitaux et un prochain rendez-vous direction-syndicats est prévu le 28 janvier. Le personnel n'a pas dit son dernier mot.

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