Hôpital des Enfants - CHU Toulouse : L'ARH n'a pas de coeur30/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2165.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital des Enfants - CHU Toulouse : L'ARH n'a pas de coeur

Prétextant un manque de conformité des locaux, l'Agence régionale de l'hospitalisation a brutalement décidé, en pleines vacances de Noël, de fermer le service de chirurgie cardiaque pédiatrique de l'Hôpital des Enfants, annulant les opérations programmées et obligeant les enfants à aller se faire opérer à Bordeaux, Marseille ou Paris. Pourtant, la mise en conformité était presque terminée et toutes les conditions de sécurité étaient assurées. Cette annonce a plongé dans le désarroi les familles, qui ne savent pas où va être opéré leur enfant - souvent des nouveau-nés et prématurés - ni si elles pourront être à ses côtés aussi facilement qu'auparavant.

Suite à cette fermeture, début janvier un enfant a dû être transféré en urgence sur Marseille. L'hélicoptère cloué au sol par les intempéries, il a fallu cinq heures de route pour le transporter : bonjour la sécurité ! Depuis, une quinzaine d'opérations non urgentes ont été déprogrammées et d'autres enfants ont été transférés. La Chaîne de l'espoir, qui permet à des enfants en provenance de pays pauvres de se faire opérer d'une malformation cardiaque, a dû elle aussi déplacer des enfants, ce qui ajoute encore aux difficultés d'organisation de cette association, comme la recherche de familles d'accueil par exemple.

Un rassemblement, auquel se sont associés à la fois le personnel de santé, les familles et les associations, a eu lieu pour dénoncer cette situation scandaleuse et aberrante. Pour l'instant, l'Agence régionale de santé et le ministère font la sourde oreille, au mépris des enfants, des familles et des équipes chirurgicales qui craignent la fermeture définitive de ce service.

La sécurité a déjà servi de prétexte à la fermeture de 182 blocs opératoires dans des hôpitaux de proximité. On voit que même les grands hôpitaux ne sont pas à l'abri.

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