RER A - région parisienne : Des grévistes toujours déterminés23/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2160.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RER A - région parisienne : Des grévistes toujours déterminés

Les conducteurs du RER A sont en grève totale depuis le 10 décembre, à l'appel de la CGT, de l'UNSA, de FO, de SUD et du syndicat Indépendant. Ils réclament une prime d'environ 150 euros.

Le week-end du 19-20 décembre, la direction a écrit à chaque conducteur pour présenter ses dernières propositions : une prime, variable de 80 euros soumise à la régularité du trafic qui, en général, ne dépend pas des conducteurs. À cela s'ajouteraient quelques améliorations des tableaux de service et des discussions, en 2010, sur la grille des salaires. Peine perdue, aux assemblées du lundi 21 décembre, la détermination restait intacte. Pour les conducteurs le compte n'y était pas.

Pour le moment, la direction et le gouvernement jouent le pourrissement de la situation. Dans un premier temps, ils avaient fait donner les politiciens et les journalistes aux ordres pour dénoncer les soi-disant privilégiés que seraient les grévistes. Pensez donc, ils ne travailleraient que 2 h 50 par jour ! Comme si les patrons avaient pour habitude de payer les travailleurs à ne rien faire. En fait les conducteurs font des services d'environ 6 h 15 par jour qui comprennent le temps de conduite proprement dit, mais aussi les temps de garage et de dégarage des trains, les vérifications techniques qu'il faut faire pour mettre le train en marche en toute sécurité. Ce temps comprend aussi des moments d'instruction ou de révision, car il faut que les conducteurs puissent faire repartir le plus vite possible un train qui aurait une avarie en ligne.

Et puis, cela a été relevé, les conducteurs doivent se lever tôt et se coucher tard, car les trains démarrent à 5 heures du matin et finissent vers 1 h 20, toute l'année, dimanches et jours fériés. Alors, le salaire est amplement mérité. Il avoisine en moyenne 2 200 euros. C'est bien sûr mieux que pour beaucoup de travailleurs, mais pas de quoi être considéré comme des privilégiés.

Mardi 22 au matin, au treizième jour, la grève était reconduite mais de manière moins unanime. La direction fait passer le message qu'elle ne lâchera rien de plus. Elle aurait pourtant les moyens de le faire, elle qui rachète un peu partout, en France et à l'étranger, d'autres entreprises de transport.

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