Le Crédit Lyonnais - Nanterre : Des employés s'invitent chez le patron...23/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2160.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Le Crédit Lyonnais - Nanterre : Des employés s'invitent chez le patron...

Au Centre de traitements administratifs (UAC) du Crédit Lyonnais, à Nanterre, comme dans tous les Centres de ce type, les nombreux départs en préretraite, le manque d'embauche et de formation, rendent les conditions de travail très pénibles. Régulièrement, des personnes craquent. La pression de l'encadrement, les injures de la part de clients excédés, les retards dans le traitement des dossiers qui s'accumulent, les déplacements de personnel d'un service à un autre sous prétexte de combler le manque d'effectif, sans compter les heures de trajet quotidien, deviennent insupportables.

Mardi 15 décembre, une quarantaine d'employés, soit le tiers de l'effectif de l'UAC, ont accompagné les délégués du personnel à la direction dans l'intention d'exprimer leur ras-le-bol. Pendant près d'une heure, des employés ont pris la parole, pour raconter ce qu'ils vivaient et ce qu'ils avaient sur le coeur et interpeller les deux directeurs présents sur leurs intentions. Ces derniers n'en menaient pas large et se sont fendus de quelques promesses. Pour les effectifs, au début de l'année 2010, une vingtaine d'intérimaires ou de CDD seraient recrutés pour une période minimum de six mois. Quant aux augmentations de salaires également réclamées, les deux directeurs se sont retranchés derrière la direction générale pour refuser net. Il faut rappeler qu'au Crédit Lyonnais, il n'y a aucune augmentation collective de prévue, seulement une hausse des salaires de 1,9 %, sous forme d'augmentations individuelles !

En rendant cette petite visite aux directeurs du Centre, personne ne se faisait d'illusions quant à ce qu'il était possible d'obtenir, en matière d'effectifs comme de salaires. N'empêche qu'elle a fait du bien au moral de tous et il n'est pas impossible - si rien n'est fait début janvier - qu'une nouvelle visite, cette fois au supérieur de ces deux directeurs, soit envisagée.

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