Métro parisien : Non au licenciement !16/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2159.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Métro parisien : Non au licenciement !

Les syndicats CGT du métro et FO RATP ont déposé un préavis de grève pour jeudi 17 décembre et pour l'ensemble des agents du métro afin de soutenir Stéphane, un conducteur de la ligne 6 (Nation-Étoile) menacé de révocation. Deux autres syndicats, l'UNSA et les Indépendants, déposaient aussi un préavis le même jour. Une délégation massive au siège de la RATP était prévue avec la participation de soutiens extérieurs à la RATP, dont notre camarade Arlette Laguiller.

En fait, à l'issue des grèves de 2007 concernant le régime des retraites, la direction, suivant en cela le gouvernement qui a voulu criminaliser un certain nombre de faits grévistes, a reproché à des conducteurs d'avoir coupé le courant en ligne à l'aide de barrettes que l'on retire de leur emplacement. Ces fameuses barrettes, qui se trouvent sous tunnel et sur chaque quai de métro, sont actionnées très souvent par des voyageurs ou les agents pour prévenir d'un danger et arrêter la circulation des trains. Elles sont faites pour cela.

La direction a donc porté plainte contre plusieurs conducteurs. Ceux de la ligne 6 ont déjà été jugés : un mois de prison avec sursis et plusieurs centaines d'euros d'amende ! Cependant le juge avait pris la précaution de ne pas faire figurer la peine sur le casier judiciaire, afin qu'il n'y ait pas de perte d'emploi. Mais un récent conseil de discipline, interne à la RATP, a proposé la révocation pour un des conducteurs. Il s'agit clairement d'une vengeance de la direction qui veut « casser du gréviste » et faire un exemple.

La proposition du conseil de discipline doit maintenant être entérinée par le directeur du réseau ferré.

Il s'agit donc de lui montrer la détermination des travailleurs à refuser cette sanction pour le moins disproportionnée, qui envoie un de nos camarades au chômage. D'autant plus que deux autres conducteurs, de la ligne 9 cette fois, doivent passer devant le tribunal le 5 janvier. Il n'est donc pas question de laisser passer ces mauvaises actions sans réagir.

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