Georges Frèche : Drôles de voix pour une présidence16/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2159.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Georges Frèche : Drôles de voix pour une présidence

Georges Frèche a été exclu du PS il y a deux ans pour avoir tenu publiquement des propos racistes et xénophobes à propos de l'équipe de France de football, qu'il trouvait « trop noire », ou à l'égard des harkis qu'il avait traité de « sous-hommes ». Il vient d'ailleurs de récidiver ces jours derniers en comparant les stalags (le nom des camps de prisonniers de guerre en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale) à des lupanars où l'on menait joyeuse vie.

Malgré cela, c'est lui qui conduira de nouveau la liste du Parti Socialiste, lors de la prochaine élection régionale, en Languedoc-Roussillon. Pas directement, puisque les dirigeants socialistes n'ont pas avalisé cette liste. Mais comme ils ont choisi de ne pas présenter face à lui de liste labélisée PS, c'est tout comme. Ce qui a fourni à l'UMP et à Eric Besson l'occasion de se moquer du Parti Socialiste qui n'a pas, ont-il dit, de leçon à leur donner en matière de lutte contre le racisme. Dans ce match entre tartuffes, il est bien difficile de décerner la palme.

Et pour pimenter encore cette sauce peu ragoûtante, les quatre élus sortants du PCF du Conseil régional du Languedoc-Roussillon ont annoncé qu'ils figureraient sur la liste conduite par Frèche. Parmi eux, on retrouve Jean-Claude Gayssot, ex-ministre des Transports du gouvernement Jospin, dirigeant national du PCF jusqu'à peu.

Martine Aubry a fixé comme enjeu à son parti la conquête des 22 régions que compte la France, soit le gain des deux régions qui n'étaient pas encore dirigées par le PS. Ce serait, si elle gagnait son pari, une victoire du PS, mais certainement pas une victoire sur la droite et ses idées, ni en Languedoc-Roussillon, ni ailleurs.

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