Employés municipaux de Paris : Mécontentement général16/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2159.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Employés municipaux de Paris : Mécontentement général

Après une journée de grève le 23 novembre sans obtenir de résultat, les 49 000 employés municipaux de la Ville de Paris étaient à nouveau appelés à la grève lundi 14 décembre par l'intersyndicale.

Les services du maire Delanoë n'ont annoncé que 10 % de grévistes, mais ce sont au moins 2 000 employés qui ont manifesté de la place de la République à l'Hôtel de Ville où se déroulait la séance du Conseil de Paris sur l'examen du budget primitif 2010, budget qui prévoit une augmentation des impôts de 8 % mais aucune création d'emploi d'agents municipaux jusqu'en... 2014.

Dans la manifestation se côtoyaient des employés de tous les services, écoles, éducation à la petite enfance, parcs et jardins, services de nettoiement, etc., et des salariés en emploi précaire. Ceux-ci, non titularisés, représentent 15 à 20 % des effectifs, soit presque 10 000 personnes, souvent employées depuis des années, mais titularisées au compte-gouttes.

Comme le disaient des grévistes : « Delanoë critique la politique du gouvernement, mais il applique le même modèle à la Ville de Paris. » Les syndicats, avec le personnel, réclament l'augmentation des salaires, dans l'immédiat par davantage de promotions. En effet, l'administration ne prévoit que 2 000 promotions par an pour les trois années à venir. Pour les 40 000 fonctionnaires, cela signifie un changement de grade seulement tous les vingt ans en moyenne. Quand on sait que 85 % de tous les agents de la Ville de Paris sont des employés de catégorie C, la plus basse, cela prépare pour la plupart des retraites misérables.

Comme dans les entreprises privées, l'administration de la ville applique « le redéploiement des effectifs à budget constant, les ouvertures de nouveaux équipements, comme les crèches, sans recrutement supplémentaire, sans remplacer les départs à la retraite », dénonce la CGT. D'où des conditions de travail de plus en plus difficiles dans presque tous les services. Le mécontentement du personnel est de plus en plus général.

Les 11 et 12 janvier, pour présenter ses mauvais voeux au personnel, Delanoë a réservé le Palais omnisport de Bercy. Il a bien fait car, qui sait, il y aura peut-être du sport !

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