SNCF Nantes : Grève au matériel et mécontentement généralisé02/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2157.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Nantes : Grève au matériel et mécontentement généralisé

Depuis lundi 30 novembre la grève a démarré au dépôt SNCF de Nantes à plus de 60 % du personnel, pour protester contre les nouvelles conditions de travail que la direction veut imposer à l'occasion de l'inauguration d'un nouvel atelier.

Ce nouvel atelier appelé pompeusement « Technicentre » et à peine sorti de terre, s'avère déjà trop petit. Tout le monde le savait, quatre voies pour les réparations au lieu des douze précédentes, cela ne pouvait pas marcher et l'intention de la direction était bien sûr de nous faire avaler l'obligation de travailler à présent en 3x8, tout en maintenant l'ancien dépôt sur place au cas où... Tout cela avec l'accord du Conseil régional des Pays de la Loire présidé par la gauche et partie prenante dans la gestion de la maintenance des TER.

Mais le projet de nous faire travailler cinq nuits d'affilée et six jours ne passe pas, d'autant plus que pour certains roulements cela reviendrait à faire 91 heures de travail en deux semaines et que les maigres primes proposées avec sont loin de compenser ! C'est un sacré recul qu'on veut nous imposer, travailler plus pour être plus productifs et pour gagner autant... c'est-à-dire pas assez.

Le mouvement touche tout le matériel avec les ateliers de maintenance des voitures de la Moutonnerie et aussi la Vacation en gare. Les trois sites se retrouvent au Dépôt le matin à l'embauche au piquet de grève où a lieu également l'assemblée générale pour décider de la suite et de l'organisation du mouvement.

Tout cela se déroule dans un contexte général de grogne chez les contrôleurs, en mouvement aussi pour défendre un des leurs injustement sanctionné. Les mécanos aussi sont en grève une journée par semaine, le lundi, pour réclamer que les embauches des futurs conducteurs du tram-train de la ligne Nantes-Châteaubriant soient au même statut que les conducteurs actuels.

Le virus de la grève est en train de nous contaminer les uns après les autres et beaucoup pensent que tous ensemble, nous serions plus efficaces pour se défendre contre une direction de plus en plus malade du profit.

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