Ils travaillent ici, ils cotisent ici, régularisation !02/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2157.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ils travaillent ici, ils cotisent ici, régularisation !

Lors de leur manifestation le 29 novembre à Paris, une partie des milliers de travailleurs sans papiers qui défilaient arboraient des pancartes et des banderoles avec des slogans « Nous voulons être déclarés », « Nous voulons cotiser ». Car dans les jours précédents, le ministre du Travail Xavier Darcos et son complice Éric Besson s'en étaient pris abusivement aux salariés sans papiers, faisant volontairement l'amalgame entre le travail au « noir » non déclaré et les sans-papiers, et déclarant : « Ce travail illégal nous coûte 60 milliards d'euros par an, l'équivalent du budget de l'Éducation nationale ».

Darcos sait pourtant très bien que la majorité des travailleurs sans papiers cotisent aux caisses de retraite, de chômage et de maladie sans même bénéficier d'indemnités lorsqu'ils sont malades ou victimes d'un accident du travail, et que ceux qui ne sont pas déclarés par leurs patrons ne demandent qu'à l'être. Il le sait d'autant mieux que c'est son ministère qui publie les estimations sur la provenance des infractions en matière de travail non déclaré, et, d'après ses propres services, celles impliquant des étrangers sans titre de séjour ne comptent que pour 12 % du total !

Mais qu'importe la vérité, l'amalgame entre travail au noir et travail d'immigrés peut fournir une occasion de plus de pointer du doigt les immigrés, de tenter de diviser et de détourner la colère des travailleurs, et d'empêcher la solidarité avec ceux qui réclament leur régularisation.

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