Woerth, l'Insee et le pouvoir d'achat : Quand la statistique va, tout va18/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2155.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Woerth, l'Insee et le pouvoir d'achat : Quand la statistique va, tout va

Prenant la parole à l'occasion de la petite sauterie donnée par l'UMP le 9 novembre pour fêter la mi-mandat de Sarkozy, le ministre du Budget, Éric Woerth, a déclaré sans rire que « le pouvoir d'achat avait augmenté de 3 % depuis 2007 ». Le malheur, d'après Woerth, c'est que « les Français n'en ont pas conscience ». Il aurait dû ajouter que les travailleurs ont conscience de l'inverse, c'est-à-dire de subir une baisse de leur pouvoir d'achat.

Le calcul de l'Insee, repris par Woerth, se fonde surtout sur la faible hausse des prix à la consommation. Mais si l'augmentation des prix est faible, ce n'est qu'une moyenne. Les prix des produits de base, ceux qui constituent le gros des dépenses des familles populaires, ont continué à augmenter, comme tout le monde peut s'en rendre compte en faisant ses courses.

Alors il est bien possible que la balance entre l'augmentation du pouvoir d'achat des possédants et la baisse de celui des travailleurs aboutisse à une hausse moyenne de 3 %. Mais les moyennes, aussi finement calculées soient-elles, ne se mangent pas en salade.

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