SNCF - Gare du Nord - Paris : Une grève victorieuse18/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2155.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF - Gare du Nord - Paris : Une grève victorieuse

Du 9 au 12 novembre, les agents de conduite du RER B de la gare du Nord de Paris étaient en grève contre le rallongement de la journée de travail que la direction voulait leur imposer.

Lundi 9 était le jour où « l'interopérabilité » de la ligne B se mettait totalement en place. Désormais, tous les trains sont conduits d'un bout à l'autre de la ligne par un même agent de conduite, alors que jusqu'à présent le conducteur SNCF ne conduisait que sur la partie nord et le conducteur de la RATP que sur la partie sud. La direction voulait profiter de cette interopérabilité pour rallonger certains jours de travail, ce que n'acceptaient pas les conducteurs. Ces derniers revendiquaient aussi un temps de pause plus important entre l'arrivée au terminus et le nouveau départ.

Les grévistes demandaient que leurs revendications soient immédiatement prises en compte et intégrées dans les roulements de décembre. De son côté, la direction disait vouloir examiner l'amplitude des journées de travail, mais pas avant le mois de juin et sans donner aucune garantie qu'elle le fasse réellement.

Au deuxième jour, alors que 60 % des agents de conduite étaient en grève, une délégation composée de représentants de Sud-Rail, de FO et trois membres de l'assemblée des grévistes est allée négocier avec le directeur de région. Celui-ci a fini par céder aux grévistes en acceptant leurs demandes d'étaler dès le mois de décembre la charge de travail sur davantage de journées de service, ce qui nécessitera à terme des embauches supplémentaires. En revanche, le directeur de région n'a rien voulu mettre par écrit, arguant de l'absence de la CGT et de la CFDT, deux syndicats qui juste avant le mouvement avaient décidé de ne pas appeler à la grève, se contentant de vagues promesses qui ne s'appuyaient sur rien.

Une nouvelle réunion a donc été programmée, avec tous les syndicats cette fois-ci, afin qu'aucun ne se sente désavoué.

À l'assemblée du jeudi 12 novembre, les agents de conduite, satisfaits, ont voté la reprise du travail mais ont tout de même décidé de déposer un nouveau préavis de grève, au cas où le directeur de région ne tiendrait pas ses engagements.

On n'est jamais trop prudent !

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