Mutualité - Paris 5e arrondissement : Non à la fermeture18/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2155.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mutualité - Paris 5e arrondissement : Non à la fermeture

Le palais de la Mutualité à Paris, plus connu par son diminutif, la « Mutu », est menacé de fermeture au mois de juillet 2010, ainsi que l'important centre de soins qui jouxte les salles de réunion.

La Mutu et le centre médical sont la propriété de la Fédération Mutualiste Parisienne (FMP). Celle-ci, comme d'autres mutuelles, connaît des difficultés financières essentiellement dues aux moindres remboursements par l'Assurance maladie des soins aux malades.

C'est à une société d'affaire et de tourisme, GL-Events, qu'auraient été loués ces locaux historiques, pour un bail de trente ans, afin que cette société y réalise un centre de congrès de luxe.

Depuis un an les salariés de la FMP ont manifesté à plusieurs reprises contre ces fermetures ou transferts. Ceux-ci menacent de supprimer 200 à 500 emplois selon les syndicats, compte tenu du dispensaire situé dans le 13e arrondissement, rue du Moulinet, qui est également menacé par ce plan.

Le centre de santé de la Mutu existe depuis 1949. Quatre cents employés administratifs et soignants y accueillent 220 000 consultations par an dans vingt spécialités. Les tarifs des consultations sont en secteur 1, conventionné par la Sécurité sociale, sans dépassement d'honoraire et avec tiers payant. Si ce centre ferme, la plupart des patients seront obligés de recourir, à condition qu'ils en aient les moyens, à des spécialistes, dont les tarifs dépassent presque tous ceux remboursés par la Sécurité sociale. Comme il le fait dans l'hôpital public, le gouvernement laisse ces centres médicaux fermer un à un, pour le plus grand profit de la médecine déconventionnée. C'est inadmissible !

Quant aux salles du palais de la Mutu, elles sont un lieu de mémoire pour le mouvement ouvrier, avec son théâtre de 1 800 places assises. Ce sont des salles nécessaires pour le droit à l'expression des associations et partis. Car, à Paris, si les lieux existent pour réunir des actionnaires, par contre les grandes salles à des tarifs plus abordables où peuvent se tenir les meetings populaires disparaissent.

En octobre 2009 les élus du Conseil de Paris ont majoritairement voté pour le maintien du centre de soins et contre les travaux de démolition de la Mutu. Pour le moment ce ne sont que des voeux et des pétitions. Mais la mobilisation des personnels de santé et des usagers parisiens, ainsi que celle des militants de gauche, peut imposer le maintien des centres médicaux et des salles de la Mutu.

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