C'est Sarkozy qui le dit : Identité nationale, celle du capital18/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2155.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

C'est Sarkozy qui le dit : Identité nationale, celle du capital

Le énième discours de Sarkozy sur l'identité nationale, prononcé le 12 novembre, au milieu de déclarations aussi éculées que nauséabondes fleurant bon leur pétainisme, recélait une pépite de vérité. « Les grandes entreprises qui n'avaient plus de nationalité ont trouvé tout de suite à quel État elles devaient s'adresser pour être secourues. Les grandes banques, qui étaient internationales quand tout allait bien, se sont retrouvées nationales au bord du gouffre », a constaté Sarkozy.

Eh oui, l'État est au service des grandes entreprises. Il est à la fois leur client et leur banquier, leur gérant lorsqu'il le faut, leur commis voyageur, leur protecteur et leur sauveur, par l'argent en ce moment, par les armes pour leur ouvrir ou leur conserver des marchés lorsque c'est nécessaire. Chaque groupe capitaliste, aussi multinational se prétend-il, est en effet national et choyé par un État déterminé, ce qui n'empêche pas il est vrai de l'être aussi un peu par d'autres. En tout cas, lorsqu'en septembre 2008 la crise financière s'est ouverte, tous les États du monde capitaliste ont affirmé vouloir sauver le système financier en général, mais chacun a reconnu les siens.

L'État français est donc d'abord celui de la BNP, du Crédit Agricole, de la Société Générale et de Lagardère, Bolloré, Bouygues, Pinault, Peugeot, Michelin, etc. Et son président, leur premier serviteur.

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