Carrefour - Claira (banlieue de Perpignan) : Définitivement condamné pour non-paiement au smic13/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2154.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Carrefour - Claira (banlieue de Perpignan) : Définitivement condamné pour non-paiement au smic

Depuis plusieurs années des dizaines de travailleurs de Carrefour Claira sont aux prises avec leur patron pour obtenir le paiement des salaires au smic. La bataille juridique a été initiée par le syndicat CGT.

Pour atteindre le smic, les patrons de la plupart des enseignes de la grande distribution (dont Carrefour est le N° 1 en Europe) incluaient le temps de pause, donnant lieu à une indemnité conventionnelle, dans le travail effectif, pour pouvoir dire qu'ils appliquaient le smic. Cette arnaque concerne des centaines d'employés du commerce dans le département des Pyrénées-Orientales, des dizaines de milliers au niveau national. Pour Carrefour par exemple, concernant la période de juillet 2004 à septembre 2008, ce sont 1 300 à 1 800 euros par employé qui sont dus aux salariés qui remplissent les rayons.

Vingt-sept employés de Carrefour Claira ont donc gagné au total plus de 30 000 euros de rattrapage des salaires. Le mois de novembre sera payé plus que double pour certains.

Le fait que Carrefour ait abandonné les procédures fait que les jugements deviennent définitifs et les condamnations irréversibles. En agissant ainsi le patron de Carrefour évite un jugement de la Cour de cassation qui aurait fait jurisprudence pour tous les employés de Carrefour, et au-delà.

À Carrefour Claira, 25 autres dossiers sont aux Prud'hommes et d'autres sont en préparation. Il y a aussi des employés Carrefour Canet et de Carrefour Market Saint-Estève, toujours dans les Pyrénées-Orientales, qui ont aussi engagé des procédures.

Au niveau national, des dizaines de milliers de salariés du commerce sont concernés par cette bataille juridique. Cela ne sera pas suffisant pour obtenir une véritable augmentation de salaire, mais il s'agit tout de même d'un point marqué contre le patronat.

Partager