Rhodia Belle-Étoile - Saint-Fons (Rhône) : Trop c'est trop et la colère monte07/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2149.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rhodia Belle-Étoile - Saint-Fons (Rhône) : Trop c'est trop et la colère monte

Depuis plusieurs mois, la direction de Rhodia essaye de faire passer son projet intitulé « plan de compétitivité ». Pour les travailleurs du site, pas la peine de faire un dessin. Cela veut dire des suppressions de postes (34 en tout) dans un peu tous les secteurs.

Que cela puisse entraîner d'un côté un surcroît de travail pour ceux qui vont rester et de l'autre des conditions de sécurité mises à mal, la direction s'en moque. Elle a même eu le culot de demander aux salariés de faire des groupes de travail, pour trouver comment ils pourraient travailler plus... avec moins de monde !

Rhodia a-t-il des difficultés financières ? Non. Le Free Cash Flow (la trésorerie disponible une fois que tout est payé) est en train de battre un record, avec 192 millions d'euros pour les six premiers mois de 2009, autant que pour l'ensemble des années 2007-2008.

Rhodia a-t-il une baisse d'activités ? Pas pour le moment. En juillet-août, il a fallu travailler comme des fous, à plein régime, avec des effectifs au minimum, et personne n'imagine pouvoir travailler avec encore moins de personnel, si la direction réussit à faire passer son plan. Les cadres ont beau essayer de faire pression et d'expliquer comment s'y prendre, rien n'y fait : cela a plutôt eu l'effet inverse de celui escompté.

En effet, depuis le 22 septembre, deux ateliers font des débrayages de deux heures en fin de poste, reconductibles tous les jours. À Technyl, la direction veut supprimer un poste par équipe, à Polaris 8,5 postes sont concernés. Les débrayages sont suivis par l'ensemble des postés de ces deux secteurs. Mardi 29 septembre, les salariés de l'atelier BH se sont joints au mouvement. Tous les ateliers de l'usine sont maintenant dans le coup. Et c'est d'autant plus motivant que les salariés du site de Valence débrayent chaque jour pour les mêmes revendications.

Maintenant, sous prétexte d'un manque d'approvisionnement en matières premières, la direction menace de nous mettre en congés ou au chômage partiel. Mais cela n'impressionne pas grand monde.

Après le chômage partiel subi en fin d'année 2008 et en 2009, les salaires qui augmentent moins que le coût de la vie, et maintenant les suppressions de postes, il y en a vraiment assez.

La crise a bon dos. Si la direction croit qu'elle va pouvoir faire passer facilement ses sales coups dont le seul but est de maintenir ou d'accroître ses profits, elle se trompe.

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