Hôpital psychiatrique Maison Blanche - Paris 19e : La colère du personnel07/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2149.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital psychiatrique Maison Blanche - Paris 19e : La colère du personnel

Depuis trois semaines maintenant, le personnel de Rémy-de-Gourmont, une des cliniques du groupe Maison Blanche, débraye quotidiennement pendant une heure.

Le ras-le-bol couvait depuis longtemps à cause du manque de personnel, des arrêts-maladie et des mutations non remplacés, de la surcharge de travail. Lors du premier débrayage, le jeudi 17 septembre, le personnel a demandé à la direction de régler ces problèmes d'urgence. Le lendemain, celle-ci est venue pour dire qu'elle n'arrivait pas à recruter et qu'il faudrait peut-être fermer un service. Le lundi suivant, elle a en effet dit qu'elle allait fermer la Thérapie Brève, soit tout le rez-de-chaussée de la clinique !

Ce n'était évidemment pas la réponse attendue. En réalité, la direction a cru pouvoir profiter du mécontentement pour fermer ce service, ce qu'elle avait l'intention de faire lors du changement de locaux prévu pour l'année prochaine. Mais cela n'a pas marché car les débrayages continuent. Le personnel a seulement ajouté à ses revendications la réouverture de la Thérapie Brève.

Un rendez-vous avec un membre du conseil régional, qui finance Maison Blanche, est prévu ainsi que de s'adresser à la population. Par ailleurs, des contacts commencent à être pris avec les autres structures du groupe situées dans les arrondissements du nord-est de Paris qui connaissent les mêmes difficultés.

Le service hospitalier psychiatrique est en mauvaise santé par la faute des suppressions de lits qui se succèdent depuis des années : le personnel paie le prix fort par la dégradation continue de ses conditions de travail, et les patients sont de plus en plus mal pris en charge, quand on ne les laisse pas tout simplement se débrouiller à l'extérieur sans véritable traitement. C'est contre cette politique que le personnel de Rémy-de-Gourmont continue à se battre. Une assemblée générale était prévue mercredi 7 octobre, pour décider de la suite à donner au mouvement.

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