Les travailleurs du secteur automobile à la Bourse de Paris : Non aux licenciements, non à la répression antiouvrière !23/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2147.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les travailleurs du secteur automobile à la Bourse de Paris : Non aux licenciements, non à la répression antiouvrière !

Les travailleurs venus de Continental-Clairoix (avec les sous-traitants d'UTI, toujours en lutte) et de Goodyear Amiens (avec leurs camarades de Valéo) représentaient près de la moitié de la manifestation du jeudi 17 septembre devant la Bourse des valeurs à Paris. À leurs côtés, de nombreux travailleurs d'entreprises de l'automobile étaient eux aussi rassemblés. Au total, plusieurs milliers de travailleurs étaient présents.

Les travailleurs de Goodyear à Amiens poursuivaient leur combat contre le plan de 823 licenciements annoncés sur leur usine, qui regroupe 1 400 salariés au total. Ceux de Continental, qui avaient défilé depuis la Gare du Nord, entendaient s'opposer aux lourdes condamnations dont six d'entre eux sont victimes, poursuivis pour leur participation à une manifestation.

Et puis, il y avait des délégations venues d'un peu partout. Du nord de la France, avec Renault et Toyota ; de l'Est avec ceux de General Motors de Strasbourg, confrontés à un nouveau plan de suppression d'emplois ; de Normandie avec les deux usines Renault, celles de Cléon et Sandouville, mais aussi d'autres entreprises plus petites. Des travailleurs de différentes usines Michelin menacés par des suppressions massives d'emplois étaient également là. En particulier, ceux de Montceau-les-Mines, qui ont à subir en plus des licenciements disciplinaires pour fait de grève. Mais il y avait également des travailleurs de la RATP, qui doivent affronter eux aussi la répression patronale et judiciaire.

Certes, pour l'essentiel des entreprises présentes, il ne s'agissait que de délégations. Mais les milliers de manifestants ici rassemblés, tout en sachant les difficultés de la mobilisation, étaient contents d'être réunis pour une fois au coude à coude, par-delà les divisions régionales et de corporations. C'est pourquoi l'ambiance était si joyeuse, fraternelle et combative. Très vite, une bonne partie de la manifestation est venue s'installer dans le périmètre de la Bourse, vide d'opérations puisqu'aujourd'hui tout se fait par ordinateur. C'était une façon de rappeler symboliquement que, face aux actionnaires, les travailleurs représentent une force qui peut peser dans l'avenir.

Après négociation, il fut convenu qu'à la suite des représentants des fédérations de la chimie et de la métallurgie, ceux des travailleurs de Goodyear et Continental prendraient la parole. Les représentants fédéraux CGT ne firent même pas allusion à la journée du 7 octobre. Seul le porte-parole de la confédération évoqua celle-ci, juste avant la journée des retraités du 17 octobre, et celle de la CGT pour la « défense de l'industrie » le 22 octobre. Il fallut attendre les orateurs de Goodyear puis de Continental pour marquer l'attention des manifestants. Les deux interventions furent chaleureusement applaudies. Les présents étant fiers du combat de ceux qui, à Clairoix et à Amiens, refusaient de plier. Chacun à sa façon appela de ses voeux, et au plus tôt, à un rassemblement de l'ensemble du monde du travail pour une lutte commune.

Ces interventions se conclurent par l'appel à rejoindre le rassemblement du samedi 26 septembre, à 15 heures devant l'usine de Clairoix dans l'Oise, pour demander l'arrêt des poursuites judiciaires contre les six salariés de Continental condamnés.

C'est bien ce ton combatif que les militants et les travailleurs les plus engagés face au patronat voudraient entendre de la part des dirigeants des confédérations, afin de redonner le moral à tous leurs camarades de travail.

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