Sarkozy, Hortefeux et l'insécurité : Ni les discours, ni les problèmes ne changent02/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2144.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy, Hortefeux et l'insécurité : Ni les discours, ni les problèmes ne changent

Une fois de plus Sarkozy remet la lutte contre l'insécurité et la délinquance sur le devant de la scène politique.

Quoique ce fût son cheval de bataille lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, puis l'un de ses principaux thèmes de campagne électorale, quoique depuis des années il ne se passe pas de saison qui n'apporte sa nouvelle loi anti-délinquance et son nouvel engagement présidentiel à faire reculer les voyous, la délinquance ne recule pas, même pas dans les statistiques officielles, c'est dire.

Mais cela n'empêche pas Hortefeux et Sarkozy de pérorer, devant un public choisi il est vrai. Ainsi lundi 31 août, le ministre de l'Intérieur a réuni quelques hauts fonctionnaires, des responsables de la police et des responsables d'associations censés représenter les jeunes des cités sensibles, mais dont le journal Le Monde relevait qu'ils étaient surtout connus pour leurs sympathies gouvernementales. Tout ce beau monde s'est demandé pourquoi les rapports étaient si mauvais entre jeunes des cités et policiers...

Puis mardi 1er septembre, l'ensemble des ministres concernés se sont réunis sous la houlette de Brice Hortefeux pour parler de la délinquance. Les préfets et les responsables policiers devaient faire de même le lendemain, assurant ainsi au moins trois jours consécutifs d'ouverture du journal télévisé au ministre de l'Intérieur, ce qui sera bien le seul résultat tangible de cette agitation. Ainsi pendant trois jours on oubliera de parler de l'insécurité sociale, du chômage qui touche particulièrement les jeunes.

Pour l'État, la lutte contre l'insécurité, particulièrement contre les bandes qui pourrissent la vie des habitants de certaines cités, se résume à la descente de police. Pendant quelques heures, ou quelques jours, la cité est quadrillée par les hommes en uniforme, les contrôles, évidemment au faciès, se multiplient, « on voit du bleu dans les rues », selon les souhaits présidentiels. Parfois, il est vrai, la police arrête quelques petits délinquants à cette occasion. Parfois aussi elle commet une de ces bavures qui lui sont coutumières et qui mettent le feu à une cité. Et, évidemment, les policiers repartent, mais les bandes restent.

Alors la prétendue lutte de Sarkozy contre l'insécurité restera ce qu'elle est, une campagne publicitaire.

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