Notre camarade Bernard Bonnel (Grangier)21/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2142.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Notre camarade Bernard Bonnel (Grangier)

Notre camarade Bernard Bonnel, que nous appelions Grangier, est décédé mercredi 5 août d'un cancer contre lequel il se battait depuis près de deux ans. Il avait 62 ans.

Bernard avait commencé très jeune à travailler. C'est très jeune aussi, autour de 1968, qu'il avait été gagné aux idées révolutionnaires, sans doute en partie par son militant trotskyste de père, Louis Bonnel, mais aussi en se confrontant quotidiennement à l'exploitation. Il s'était alors engagé avec nous.

Bernard se sentait avant tout un militant ouvrier. Il l'avait été à l'usine Bronzavia de Courbevoie dans les années soixante-dix, avant d'en être licencié et de devoir travailler dans de nombreuses entreprises successives, souvent comme intérimaire ou sous contrat à durée déterminée, avant de se retrouver chez Danone et d'y lutter contre la fermeture de son usine et pour une indemnisation conséquente des travailleurs. Il avait travaillé ensuite aux Blanchisseries de Grenelle. Et partout, il avait su gagner l'estime de ses camarades d'exploitation.

Dans tout ce parcours, Bernard, qui n'avait guère de qualification au départ, avait beaucoup appris, dans de nombreux domaines, de l'électricité à l'informatique, car il était curieux de tout, sur un plan technique comme sur bien d'autres plans, de l'histoire à la poésie. Bernard avait des mains d'or, et avec cela toute l'intelligence qu'il fallait pour résoudre rapidement bien des problèmes. Tous ceux qui ont participé à la préparation pratique de la fête de Lutte Ouvrière s'en souviendront.

Bernard, c'était aussi beaucoup de sensibilité, même s'il ne la criait pas sur les toits, une sensibilité qui l'a fait toute sa vie défendre nos idées, les idées révolutionnaires, les idées de l'émancipation ouvrière. Il se sera battu jusqu'au bout contre l'injustice, y compris celle de la maladie, « comme si le cancer c'était le capital », a dit un camarade à ses obsèques.

Adieu Bernard, adieu Grangier, un coeur gros comme ça et une grande place dans le nôtre.

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