Espagne : Les mesures palliatives vis-à-vis des plus pauvres21/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2142.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : Les mesures palliatives vis-à-vis des plus pauvres

Trois semaines après la rupture des discussions sur la négociation d'un « pacte social » face à la crise, entre le gouvernement socialiste de Zapatero, l'organisation patronale CEOE (le Medef d'Espagne) et les syndicats majoritaires CCOO (Commissions Ouvrières) et UGT, le gouvernement vient d'annoncer, comme il l'avait promis, des mesures sociales d'urgence concernant les chômeurs en fin de droits, ainsi qu'un projet concernant les « travailleurs autonomes » obligés de fermer boutique.

Dans ce pays, le chômage touche près de 20 % de la population active et le nombre de chômeurs qui ont épuisé tous leurs droits à une allocation ne cesse d'augmenter. La plupart n'ont même plus l'espoir de trouver un emploi, même précaire. Le gouvernement a décidé de leur accorder une aide mensuelle de 420 euros pendant six mois. Cela peut permettre de survivre à celui qui habite la campagne ou de petites villes, s'il n'y a rien à payer pour se loger et si la famille est là pour faire face aux dépenses incontournables. Mais pour tous ceux qui vivent dans les villes, c'est une misère.

Quant aux travailleurs autonomes, ce sont souvent d'anciens chômeurs qui ont ouvert un petit commerce ou se sont mis à leur compte ; et depuis des mois les faillites se multiplient parce que le pouvoir d'achat des classes populaires a diminué. Le gouvernement propose que ces « autonomes » puissent, d'ici 2010, bénéficier d'une allocation chômage allant de 583 à 1 383 euros pendant six mois. 340 000 personnes seraient concernées à condition qu'elles aient préalablement cotisé pour le chômage. Mais là encore les modalités concrètes ne sont pas claires et cette mesure n'est qu'un palliatif..

Pour répondre aux critiques des associations et syndicats concernant le fait que ces deux avantages ne soient concédés que pour une durée de six mois, le gouvernement affirme qu'ils pourraient être prolongés si, à l'échelle du pays, le taux de chômage dépassait les 17 %, taux rendant ainsi excusable le fait que le bénéficiaire de ces allocations ne trouve pas d'emploi...

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