Notre camarade Sylvie Moyen05/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2140.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Notre camarade Sylvie Moyen

Militante de Lutte Ouvrière depuis 1976, ayant toujours défendu les idées communistes, notre camarade Sylvie Moyen est décédée d'un cancer du poumon, dimanche 2 août à l'âge de 58 ans.

Longtemps notre porte-parole régionale en Provence-Alpes-Côte d'Azur, candidate de Lutte Ouvrière à maintes reprises lors de diverses élections, Sylvie avait été élue au conseil d'arrondissement des 15e et 16e arrondissements de Marseille, lors des dernières élections municipales, en 2008.

Comme un grand nombre de travailleurs, elle avait connu de longues années le travail en intérim ou en CDD. Elle a ainsi aussi bien travaillé à nettoyer des chambres d'hôpital qu'à mettre du thé dans des pochettes, à décongeler des langoustes pour les re-conditionner, ou comme secrétaire à FR3. Et, au travers de tout cela, elle a milité avec ses camarades de travail pour se défendre de l'exploitation éhontée qui est le lot de ce genre d'emploi. C'est ainsi qu'elle a animé un comité d'intérimaires pour défendre leurs droits.

Puis, embauchée à la SNCM, elle y a travaillé jusqu'à sa retraite anticipée il y a un peu plus d'un an et y a été élue CGT. Elle fut une militante des plus actives de la grève des travailleurs de la SNCM contre la privatisation d'octobre-novembre 2005, défendant l'idée de continuer le mouvement, sans se laisser impressionner par le chantage qui aboutit à la fin de la grève à la suppression de 400 emplois et à la privatisation de la SNCM au profit en particulier de Veolia.

Sylvie avait gagné l'affection et le respect tant de ses camarades de travail et des agents municipaux qu'elle a connus à la mairie, que du personnel soignant qui s'est occupé d'elle ces dernières semaines.

Sylvie était exigeante, très compétente et méthodique, et quand elle se chargeait d'un travail, d'une responsabilité, on était sûr qu'elle le mènerait à bien. Avec une grande rectitude, et un bon sens qui nous ramenait parfois sur terre, elle a défendu ses idées, les nôtres, persuadée que bien que minoritaires actuellement celles-ci seraient reprises un jour par l'ensemble des travailleurs.

Sylvie aimait la vie, les grandes balades dans la nature, la lecture, aimait se plonger dans les livres, ce merveilleux accès à d'autres époques, à d'autres mondes et d'autres vies.

Elle a milité jusqu'au bout de ses possibilités, sûre qu'elle était que c'était là ce que l'on peut faire de mieux de sa vie.

Nous sommes tristes que cette vie ait été si courte, tristes d'avoir perdu notre camarade.

Partager