EDF - Toulouse : La direction veut faire des exemples05/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2140.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

EDF - Toulouse : La direction veut faire des exemples

À Toulouse, trois salariés d'EDF-GDF ont été convoqués devant le conseil de discipline les 29, 30 et 31 juillet, et ils risquent des sanctions graves. Les 29 et 30 juillet, à l'issue du conseil de discipline, les directeurs ont voté la « mise à retraite d'office », c'est-à-dire le licenciement pour les salariés convoqués, et ils demandent la même sanction pour le troisième salarié. D'autres conseils de discipline sont prévus fin août et courant septembre.

Au total, cela fait plus de quarante-cinq salariés qui ont été sanctionnés ou qui sont encore susceptibles de l'être. Pour un certain nombre d'entre eux c'est un avertissement ou un blâme, pour d'autres c'est une mise à pied de cinq jours, et certains risquent le licenciement.

Ces sanctions font suite au mouvement mené par les salariés contre l'externalisation de certains secteurs d'EDF-GDF, dont la maintenance et le dépannage. Ce mouvement a duré plusieurs semaines en avril et mai, avec des jours de grève, des manifestations, des piquets de grève, des blocages du site. Il a abouti au report du projet d'externalisation et à des embauches : 129 créations de postes pour Midi-Pyrénées dont soixante-seize embauches. À l'époque, la direction exerçait déjà des menaces et intimidations contre les grévistes : menaces de sanctions, interventions d'huissiers et prises de photos pour prendre les noms des grévistes.

La direction a la main lourde, et compte faire payer cher le fait d'avoir été bousculée et d'avoir dû reculer face au mouvement de grève. C'est d'ailleurs la politique de la direction nationale de faire des exemples, puisque les sanctions pleuvent aussi dans d'autres régions. Les sanctions aux motifs d'injures, de dégradations, de piquet de grève, de port de cagoules, ne sont que des prétextes. Elle compte ainsi préparer le terrain pour l'avenir : intimider et dissuader les salariés d'agir à nouveau lorsqu'elle sortira ses futurs projets d'externalisation. « Et pendant qu'on s'occupe à défendre nos collègues, on ne peut pas s'occuper d'autre chose », disaient certains salariés.

Pour soutenir les salariés convoqués au conseil de discipline, un débrayage de deux heures a eu lieu les trois jours avec un rassemblement sur le site d'EDF-GDF. Près de quatre-vingts personnes étaient présentes lors du rassemblement du 29 juillet. Malgré les congés, le combat continue pour défendre les travailleurs sanctionnés.

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