La faim dans le monde : Les promesses n'engagent pas les « grands »16/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2137.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

La faim dans le monde : Les promesses n'engagent pas les « grands »

Les chefs d'État et de gouvernement réunis au sommet du G8 se sont engagés à verser 20 milliards de dollars sur trois ans (soit 14,4 milliards d'euros), pour lutter contre la faim dans le monde. Ils se sont autofélicités de cet engagement, innovant à leurs yeux, puisqu'une partie des sommes versées devrait être consacrée à des machines et ses semences destinées à développer l'agriculture vivrière dans les pays pauvres.

Selon la FAO, organisme de l'ONU chargé de l'alimentation, un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit un habitant de la planète sur six. En 2000, les chefs d'État des pays riches s'étaient engagés à diminuer leur nombre par deux avant 2015. En 2008, dix milliards de dollars avaient été promis lors du G8 qui s'était tenu au Japon. Or, si les États assurent avoir avancé ces fonds, bien peu sont parvenus.

Sarkozy a promis que la France, pour sa part, s'engageait à verser 1,4 milliard d'euros pour favoriser « le développement durable de l'agriculture ». Une déclaration qui l'engage d'autant moins qu'il n'est pas précisé s'il s'agit d'un don ou d'un prêt. En revanche, le budget de l'État français consacré à l'aide alimentaire est tombé de 52 millions en 2008 à 35 millions en 2009, ce qui montre bien que la lutte contre la famine n'est pas une préoccupation du gouvernement ni de ceux des autres pays du G8.

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