Die (Drôme) : Grâce à la lutte, la maternité ne ferme pas16/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2137.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Die (Drôme) : Grâce à la lutte, la maternité ne ferme pas

La maternité de Die dans la Drôme menacée de fermeture début juillet a reçu in extremis une nouvelle autorisation de fonctionner pour au moins deux ans, jusqu'au 1er août 2011, date à laquelle toutes les autorisations des maternités de Rhône-Alpes seront rediscutées.

La maternité de Die avait déjà failli fermer à la fin de 2008, mais l'échéance avait été reportée, grâce à la mobilisation de la population. Celle-ci n'a pas faibli ces derniers mois, et le 4 juillet dernier une nouvelle manifestation avait regroupé 1 500 personnes dans la commune de Die qui compte 4 600 habitants.

Pour justifier la fermeture de la maternité prévue par l'ARH (Agence régionale d'hospitalisation), le préfet avait déclaré lors d'une conférence de presse tenue le 8 octobre dernier qu'il vaut mieux « des usines à bébés (...) un peu anonymes et froides plutôt que des maternités qui ne donnent pas leur chance à l'enfant et à la mère en cas de grave problème à la naissance ». De tels propos de la part du représentant d'un État qui force les hôpitaux, petits et grands, à faire des économies de personnel et de matériel sans se soucier des risques croissants qu'il fait prendre aux malades et aux accouchées ne pouvaient pas passer.

L'ARH a finalement reconnu que la maternité ne devait pas fermer, à cause de l'isolement géographique de Die et de l'impossibilité du centre hospitalier de Valence, saturé, de prendre en charge les naissances de la région de Die. Sans aller jusqu'à découvrir le manque de moyens de l'hôpital public, les représentants de l'État ont dû prendre en compte autre chose que la rentabilité financière. La mobilisation les a fortement aidés.

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