Manifestation contre les suppressions d'emplois09/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2136.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Manifestation contre les suppressions d'emplois

Le bassin industriel de Châtellerault est durement touché par la crise. En quelques mois, il y a eu près de 800 emplois supprimés, dans une ville de 34 000 habitants !

Les dernières semaines ont vu la liquidation du sous-traitant automobile Fabris et la suppression de 366 emplois, celle de l'entreprise de bois Isoroy et de 83 postes de travail. Fenwick annonce la suppression de 74 postes, Magnetti-Marelli de 73 et Valéo de 178. En ajoutant les suppressions de postes dans les petites entreprises sous-traitantes et dans la fonction publique, et les intérimaires sans emploi, les syndicats (CGT, CFDT, CGC, FO et SUD) évaluent à 2 400 le nombre d'emplois supprimés dans les mois à venir. Le chômage, d'après les chiffres officiels, a augmenté de 45 % en un an et touche 3 491 personnes.

Face à cette situation que beaucoup de travailleurs considèrent - à juste titre - comme une catastrophe qui bouleverse leur vie et hypothèque l'avenir, une manifestation a été organisée à l'initiative de l'Union locale CGT, rejointe par les autres syndicats. Près de 2 000 manifestants, partis de divers points de la ville, ont convergé vers la mairie. De nombreuses entreprises étaient représentées, notamment Fabris et Isoroy bien sûr, mais aussi Marelli, Fenwick, Valéo, les Fonderies du Poitou (où des appels à la grève avaient été lancés), la Snecma... ainsi qu'une délégation d'Aubade (usine située dans la Vienne et dans laquelle 104 licenciements ont été annoncés voici peu). Des travailleurs des services publics, tels ceux de l'hôpital, étaient également présents.

« La politique de casse des patrons-voyous » a été dénoncée, et la politique du gouvernement défendue par le député-maire Nouveau Centre, Jean-Pierre Abelin, stigmatisée. Ce dernier ne jure que par le contrat de transition professionnelle (CTP) signé il y a quelques mois avec l'État. Mais comme une ouvrière de Fabris le déclarait avec justesse à la presse locale : « Après 35 ans de travail, on nous met dehors et le CTP c'est du chômage déguisé ! »

Cette manifestation a été, pour les travailleurs, l'occasion d'exprimer leur colère et de montrer que, par-delà leurs différences, ils ont les mêmes intérêts et sont dans le même camp.

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