Maison Départementale des personnes handicapées - Conseil général - Évry (Essonne) : Rien ne va plus !09/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2136.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Maison Départementale des personnes handicapées - Conseil général - Évry (Essonne) : Rien ne va plus !

La Maison départementale des personnes handicapées de l'Essonne (MDPHE), comme ses semblables des autres départements, a été mise en place suite à la réforme nationale qui a fusionné les services de la Cotorep et les services départementaux responsables des pensions d'invalidité des handicapés. Si fusion il y a eu, le personnel n'a pas suivi. À Évry, les 72 employés de la MDPHE n'en peuvent plus : ils sont en sous-effectif permanent. Les conditions d'accueil des personnes handicapées sont intolérables. Celles-ci font des queues interminables sans même qu'il y ait suffisamment de chaises pour s'asseoir. Certains après-midi, elles sont plus d'une centaine à attendre des heures. Il s'en suit stress, agressions verbales et menaces contre les agents. Ces derniers disent d'ailleurs que « bosser à l'accueil est un truc de fou ». Pour faire face à l'affluence, la direction refuse d'embaucher du personnel : elle débauche en revanche les employés d'autres services à qui elle demande de laisser leur travail en plan et elle les envoie affronter les usagers en colère.

Trop c'est trop ! Depuis des mois, nous travaillons dans des conditions difficiles. On nous en demande toujours plus. Certains collègues appréhendent désormais d'aller à l'accueil. Les crises de nerfs se multiplient, les arrêts-maladies aussi et les dépressions augmentent. La souffrance au travail, cela n'existe pas seulement dans les autres entreprises, comme le dénonce le Conseil général qui prétend la combattre à grands renforts de publicité. Mais plutôt que de beaux discours, il est parfois préférable de balayer devant sa propre porte.

Alors, la direction peut bien faire toute la publicité qu'elle souhaite sur ses actions, les faits sont là : rien n'est fait pour améliorer les conditions d'accueil des handicapés ni pour améliorer les conditions de travail des employés.

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