Loi sur la mobilité des fonctionnaires : Des attaques inacceptables09/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2136.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Loi sur la mobilité des fonctionnaires : Des attaques inacceptables

Le 7 juillet, les députés à l'Assemblée nationale devaient se prononcer sur l'ensemble du projet de loi sur la mobilité et le parcours professionnel dans la fonction publique. Sous couvert de mobilité, cette loi prépare la possibilité de licencier des fonctionnaires et renforce le recours aux travailleurs précaires dans les trois fonctions publiques concernées (d'État, territoriale et hospitalière) qui regroupent plus de cinq millions de salariés.

L'article 7 de cette loi est particulièrement édifiant puisqu'il stipule que le fonctionnaire dont le poste est supprimé « peut être placé en disponibilité d'office ou, le cas échéant, admis à la retraite », s'il a refusé « successivement trois offres d'emploi public fermes et précises ». La loi permet par ailleurs de recruter des agents non titulaires (article 9), en particulier par le biais de l'intérim (article 10). Cela n'est certes pas nouveau puisque la fonction publique compte déjà plus d'un million d'agents non-titulaires, d'après la CGT. De plus, en 2006, la fonction publique hospitalière a eu recours à 142 000 journées travaillées en intérim. Mais ces nouveaux articles de loi ne peuvent qu'augmenter encore à l'avenir le nombre de travailleurs précaires dans la fonction publique.

Tous les discours gouvernementaux sur la nécessaire mobilité des fonctionnaires, sur la nécessaire « modernisation » de la fonction publique, discours tenu par la droite, et aussi en son temps par la gauche - il faut se rappeler les propos du ministre socialiste de l'Education nationale, Allègre, qui parlait de « dégraisser le mammouth » - visent à tenter de présenter les travailleurs du public comme des prétendus nantis car protégés du chômage.

Et alors pourquoi ne le seraient-ils pas ? C'est en fait tous les travailleurs qui devraient avoir un emploi, c'est-à-dire pouvoir vivre décemment de leur travail. Toute autre attitude reviendrait à accepter une aggravation des conditions de travail et d'emploi, non seulement dans la fonction publique, mais pour tous les salariés. La division est l'arme de nos adversaires, l'union la force des travailleurs.

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