Chômage des jeunes : La sale mentalité des gouvernants09/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2136.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage des jeunes : La sale mentalité des gouvernants

Interviewé une semaine après avoir essuyé un caillassage en accompagnant une patrouille de police à Montfermeil en Seine-Saint-Denis, le conseiller spécial de Sarkozy, Henri Guaino, a constaté que le plan dit « Espoir Banlieue » présenté par Sarkozy comme « une priorité nationale » en février 2008, n'a « pas abouti ». Quel scoop ! En guise d'excuse, il a expliqué que « c'est très difficile même pour le président de la République, même pour le Premier ministre de faire bouger les mentalités ». Qui peut croire que c'est en supprimant des milliers d'emplois dans les services publics ou à l'Education nationale que Sarkozy et Fillon peuvent « lutter contre la désintégration sociale » d'une partie de la jeunesse ainsi qu'ils le prétendent ?

Près d'un demi-million de jeunes, âgés de 18 à 25 ans, sont totalement exclus du monde du travail. À ce chômage qui touche jusqu'à 40 % d'entre eux dans certains quartiers populaires s'ajoutent 1,2 million de jeunes qui n'ont que des CDD à temps partiel et autres contrats aidés.

En fait, ces jeunes, dont le gouvernement espère contenir le désespoir avec quelques miettes, n'intéressent pas l'équipe au pouvoir, toute dévouée au contraire aux souhaits du patronat.

Sarkozy et Fillon veulent-ils faire bouger les « mentalités » ? Si c'était le cas, ils commenceraient par les leurs.

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