SBFM (Société Bretonne de Fonderie et Mécanique) Caudan - Lorient : Les travailleurs obtiennent la reprise de leur usine par Renault03/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2135.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SBFM (Société Bretonne de Fonderie et Mécanique) Caudan - Lorient : Les travailleurs obtiennent la reprise de leur usine par Renault

Onze ans après la vente de sa fonderie SBFM, Renault, avec l'aide de l'État, reprend la fonderie Caudan de Lorient. Il faut dire que les pièces qu'elle fournit commençaient à manquer.

Depuis octobre, l'incertitude planait sur l'avenir de la fonderie, qui appartenait au groupe italien ZEN. Celui-ci voulait se désengager.

Depuis janvier, l'entreprise est en redressement judiciaire, et la seule offre de reprise, il y a une quinzaine de jours, du groupe espagnol CIE Automotive, avait été ressentie comme une provocation. Il y avait de quoi être indigné et en colère devant les conditions exigées par CIE Automotive. En effet, pour reprendre cette fonderie qui travaille principalement pour Renault, le groupe ne déboursait qu'un euro symbolique, ne reprenait que 320 à 370 salariés sur les 538 et exigeait des aides, notamment des collectivités locales.

Alors, quand CIE Automotive a sorti son plan, les ouvriers fondeurs se sont mis en grève, ont manifesté bruyamment, brûlant des pneus devant la sous-préfecture de Lorient, la préfecture de Vannes et même à Rennes, pour exiger du préfet de région la tenue d'une table ronde afin de maintenir l'emploi.

Vendredi 26 juin, la table ronde se tenait finalement à Vannes et, grâce à leur détermination, les fondeurs obligeaient l'État et les constructeurs automobiles à trouver une solution. Depuis le début, les travailleurs revendiquaient la reprise de l'entreprise par Renault, sans aucun licenciement. Quand ils ont appris que leur revendication était satisfaite, ce fut l'explosion de joie. La liquidation qui se profilait a été évitée et les travailleurs de la SBFM, dont les actions étaient très suivies par la population, ont démontré que la lutte est la seule voie possible pour se faire entendre.

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