Rhodia Saint-Fons Chimie (Rhône) : Contre les projets de suppressions d'emplois, les travailleurs maintiennent la pression03/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2135.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rhodia Saint-Fons Chimie (Rhône) : Contre les projets de suppressions d'emplois, les travailleurs maintiennent la pression

Depuis le 18 juin, le mouvement de débrayages s'est poursuivi sur le site de Saint-Fons Chimie : très suivi, à raison de deux heures de grève par équipe, il a commencé à poser des problèmes à la direction.

Dans un atelier, les deux heures de grève contre la suppression d'un poste de travail ont suffi à paralyser complètement la production, car celle-ci est très longue à redémarrer. Du coup, aucun produit n'est sorti de cet atelier durant plus de dix jours, et la pression de la hiérarchie augmentait : « Il n'y a plus de stocks », « On va perdre des clients », etc. Et pour cause : rien que le maintien de cet atelier à l'arrêt, mais prêt à redémarrer, nécessite 30 tonnes de vapeur par jour, ce qui coûte environ 20 000 euros par jour d'arrêt !

Dans les autres ateliers, les deux heures de grève ont un impact moins fort, mais il y a tout de même plus de produits non conformes à recycler qu'en période normale.

Le mouvement s'est ainsi poursuivi avec une grande détermination, malgré les pressions de la direction, jusqu'au lundi 29 juin. En effet ce jour-là s'est réunie une commission paritaire du groupe Rhodia à Paris, où étaient discutés les projets de suppressions d'emplois sur les différents sites Rhodia menacés (Valence, Belle-Étoile et Chimie à Saint-Fons, mais aussi Chalampé en Alsace et Melle dans les Deux-Sèvres).

Ce jour-là, plusieurs syndicats ont appelé à la grève sur tout le groupe Rhodia, et près de 200 travailleurs en grève des différentes usines de la région lyonnaise se sont rassemblés devant l'usine de Saint-Fons Chimie. Le succès du rassemblement, au cours duquel les travailleurs des différents sites se sont retrouvés autour d'un barbecue convivial, a montré que ceux-ci ne sont pas prêts à laisser passer les mauvais coups de la direction.

Même si plusieurs secteurs ont décidé ensuite de suspendre le mouvement, des débrayages devraient continuer dans les ateliers menacés de fermeture. Il y aura d'autres occasions pour ceux de Saint-Fons Chimie de se retrouver en juillet lors des prochains Comités d'entreprise, en attendant la fin des congés. Car il serait étonnant que la direction renonce à ces suppressions de postes, et tous s'attendent à devoir continuer la lutte.

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