La Poste - Centre Financier de Bordeaux - DCC : Développement de la compétitivité des Centres ou... du combat commun ?03/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2135.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Centre Financier de Bordeaux - DCC : Développement de la compétitivité des Centres ou... du combat commun ?

Comme dans tous les autres secteurs de La Poste, la direction des Services financiers prépare la future privatisation en rentabilisant encore plus certains services, qui n'ont plus rien à voir, depuis déjà bien longtemps, avec des activités de service public.

Avec la création de La Banque Postale au 1er janvier 2006, La Poste s'est engagée dans une nouvelle vague de restructurations de ses services, pour supprimer des milliers d'emplois à l'échelle nationale. Tout cela dans le but de réaliser 25 à 30 % de gains de productivité. Ces réorganisations s'appellent des projets DCC : Développement de la Compétitivité des Centres, ce qui a au moins le mérite de la clarté. Sur les « Services Spécialisés », elle a découpé le territoire en quatre grandes régions, pour regrouper les activités sur un centre alors que jusque-là, chacun des 19 centres les traitait toutes.

Sur le grand Sud-Ouest, trois centres sont concernés : Limoges, Toulouse et Bordeaux. Les activités des « Opérations de Bourse » de Bordeaux et Toulouse sont transférées à Limoges, les « Successions » de Bordeaux et Limoges vont à Toulouse. Quant aux services « Gestion Entreprise » et « Gestion Crédit » de Toulouse et Limoges, elles viennent d'être transférées à Bordeaux.

Si la quantité de travail s'additionne, pour ce qui est des emplois le compte n'y est pas. Et si la garantie de reclassement dans son centre d'origine a été tenue par la direction nationale, à Bordeaux la direction veut revenir sur son engagement, arraché lors d'une grève précédente, de pouvoir garder ses horaires.

Au service « Gestion Entreprises », elle prétexte une qualité de service insuffisante au pôle téléphone. Au lieu de trois agents prévus de 8 h à 17 h, elle veut en rajouter trois autres et qui plus est, avec une permanence jusqu'à 18 h. Pour ce faire, les agents désignés devront décaler leur horaire.

C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, d'autant plus que ces trois agents seraient pris sur les autres pôles de ce même service, qui manquent aussi d'effectifs et qui ne peuvent fonctionner qu'avec l'aide permanente d'autres services et le renfort de CDD.

Cerise sur le gâteau, l'effectif global serait revu à la baisse pour passer de 47 emplois à 43 ou 45 maximum, alors que tout le monde sait que le manque de personnel génère de nombreux appels téléphoniques. Par ailleurs, la direction voulait imposer un tour de téléphone à la semaine alors que le personnel y va actuellement par demi-vacations. Réuni en assemblée générale le 4 juin, le personnel a donc voté le principe de la grève pour le 11 juin, en revendiquant un effectif d'environ 60 personnes (chiffre actuel des affectés, renforts et CDD), l'embauche des CDD et des renforts qui en feraient la demande, le maintien des horaires et du tour téléphonique actuels.

Ce jour-là, sur le préavis déposé par les organisations syndicales CGT, SUD, FO, CFDT et UNSA, la totalité du personnel d'exécution affecté dans le service a fait grève. Cela faisait près de 50 personnes, avec une partie des aides des autres services venus renforcer le mouvement.

Pour l'instant, la direction a décidé de maintenir la date du 7 juillet pour le Comité technique paritaire qui devrait décider de cette réorganisation non seulement pour le service « Gestion Entreprises » mais aussi pour un autre service, le « Crédit Gestion » qui est attaqué de la même manière. Ce service demande à son tour un préavis de grève pour le 30 juin, avec les mêmes revendications sur les horaires, l'embauche des CDD et les effectifs. Et le 1er juillet une rencontre de ces deux services est d'ores et déjà prévue pour envisager la suite.

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