Cézus - Jarrie (Grenoble) : Succès de la grève03/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2135.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cézus - Jarrie (Grenoble) : Succès de la grève

Cézus, filiale du groupe Areva, premier groupe nucléaire mondial, produit du zirconium, utilisé pour la fabrication des gaines contenant l'uranium au coeur des réacteurs des centrales nucléaires. L'usine de Jarrie, près de Grenoble, fabrique des éponges de zirconium, qui sont utilisées pour fabriquer ces gaines. Elle emploie environ 230 travailleurs.

Les trente travailleurs du secteur chimie revendiquaient une augmentation de coefficient pour chaque poste de travail et une réévaluation des salaires de base, ce que les travailleurs de l'autre secteur de l'usine avaient obtenu quelques mois auparavant. Ce secteur chimie est divisé en quatre ateliers où les conditions de travail sont difficiles et le travail dangereux. Les problèmes techniques y sont fréquents.

Une grève de huit heures par équipe a commencé le jeudi 11 juin. Ce sont les jeunes du secteur qui étaient tout particulièrement motivés et qui ont donné de l'élan à la grève. La direction a tout d'abord proposé une prime de 180 euros à chacun en juin, puis une autre du même montant en décembre. Le refus fut unanime. Dans le même temps, la direction envoyait un courrier à des travailleurs de Cézus, où elle expliquait qu'il y avait à cause de cette grève risque de chômage technique, que les primes de production étaient menacées... Cette tentative de dresser les travailleurs d'autres secteurs contre ceux du secteur chimie n'a pas pris du tout. Et quand les travailleurs, à peine la grève de huit heures par équipe passée, ont posé un nouveau préavis de grève pour le mardi 16 juin, la direction a rapidement cédé sur toutes les revendications, dans des négociations où une douzaine de travailleurs étaient présents et manifestaient bruyamment leur accord ou désaccord.

Areva a largement de quoi payer ces augmentations, et bien au-delà encore. Mais, encore une fois, ce mouvement a montré que la force des travailleurs, c'est la grève !

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